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| Les dépouilles des défunts ont été abandonnées non loin du village. |
Soupçonnés d’être des ravisseurs, trois individus ont été livrés à la mort par des soldats du détachement d’appui à la sécurité, dans la commune de Beronono, à Anjozorobe.
Une balle dans la tête de l’un, deux pour l’autre : dans sa poitrine et son bras. Leur coauteur présumé a également été exécuté. Ces trois individus avaient été soupçonnés d’avoir été des ravisseurs, et éliminés par des soldats du Détachement d’appui à la sécurité (DAS), dans le district d’Anjozorobe, les 8 et 12 novembre.
Ce dimanche-là, la gendarmerie, Officier de police judiciaire (OPJ), a été avisée de la découverte des corps de deux sur les trois défunts. Les dépouilles ont été abandonnées à Ambohimahatsinjo-Antanetibe, dans la commune de Beronono.
Le chef du poste avancé de la gendarmerie locale et une sage-femme ont rejoint l’endroit indiqué, le même jour. Ils ont réellement trouvé deux hommes à terre, côte à côte et à plat ventre. Les traces des projectiles qui les ont atteints étaient bien visibles. Leurs familles ont pu les récupérer après le constat. Ils ont raconté qu’ils avaient tous 20 ans.
Les militaires du DAS postés au village de Tsinjorano auraient reçu des renseignements au sujet de l’un de ces jeunes et de ses supposés actes de banditisme.
Piège
Il était parti vivre avec sa femme dans le district d’Ankazobe. À son retour, le 8 novembre, il a été fouillé par les soldats. Il n’avait aucune pièce d’identité sur lui. Du coup, il a été retenu par les hommes du DAS.
« Pendant sa détention, son acolyte, 27 ans, habitant à Anosimanarivo-Ambatomanoina, lui a téléphoné à propos d’un kidnapping à Amparihimaromaso-Beronono. L’armée lui a tendu un piège. Il a mordu à l’hameçon. Il tentait d’échapper à son arrestation et a fini par recevoir quelques balles. Il n’a pas survécu », raconte la gendarmerie.
« Le captif aurait cité un autre coauteur, ce qui a permis aux militaires de poursuivre la recherche. Le présumé complice qu’il a dénoncé et lui ont été abattus dimanche », ajoute-t-elle. Une enquête a été ouverte.
En fait, les OPJ n’ont été informés des faits que le jour de la découverte macabre. Ces derniers temps, l’insécurité, dont le kidnapping, a réapparu dans les districts voisins, Anjozorobe et Ankazobe.
Hajatiana Léonard