CONTENTIEUX ÉLECTORAL - Les requêtes extravagantes de Randrianasoloniaiko


Le candidat numéro treize, Siteny Randrianasoloniaiko, sonne la charge. Le secrétaire national du Parti social démocrate est l’un des premiers arrivés à la Haute Cour Constitutionnelle pour déposer des requêtes sur l’élection présidentielle du 16 novembre dernier avec pas moins de deux plaintes. L’une tendant à l’annulation des opérations électorales sur l’ensemble du territoire et l’autre afin de demander la disqualification du candidat numéro trois, Andry Rajoelina. 

L’appréciation sur le fond et sur la forme de ces requêtes appartient à la HCC, mais il semble évident que la demande d’annulation des opérations électorales aura forte à faire pour avoir gain de cause. La loi organique 2018-008 sur les élections et les référendums,  dans son article 220, explique que si l’infraction est constatée, il y a annulation des voix obtenues par le candidat fautif dans la ou les localités de l’infraction. Cette loi organique ne stipule pas des cas où il est possible d’annuler les opérations sur tout l’ensemble du territoire national. Les preuves avancées par le camp Siteny Randrianasoloniaiko devront aussi être blindées vu que celles acceptées par la loi organique sont «les documents officiels ou authentiques, soit des témoignages sous forme de déclarations écrites, lesquelles peuvent être autonomes ou collectives». 

Discrédit sur la HCC

Les autres moyens ou supports sont seulement utilisés pour appuyer la demande. Or, au vu des preuves avancées par les requérants, la plupart sont des photos et d’autres sont même tirées des réseaux sociaux. Il sera difficile de contrôler l’authenticité de ces photos. Donc, il sera tout autant difficile de pouvoir les utiliser. 

Sur la disqualification, Siteny Randrianasoloniaiko et consorts se basent, d’un côté, sur la naturalisation des candidats Andry Rajoelina et Sendrison Raderanirina. Selon eux, du moment où ces deux candidats ont été naturalisés, ils ont perdu la qualité de citoyen malgache. Pourtant, la Haute Cour a déjà accepté les candidatures des deux candidats et nombreux électeurs ont  voté pour eux. Il sera donc difficile de voir la HCC revenir sur cette décision d’autant plus que ses arrêts sont réputés insusceptible de recours, même si le cas contraire s’est déjà produit avec la nomination du chef d’Etat par intérim. 

D’un autre côté, sur les dires du candidat numéro trois dans le nord de l’île pendant sa campagne électorale. Propos qui, selon les requérants, jettent le discrédit sur la Haute Cour Constitutionnelle. Pour rappel, ces propos de Andry Rajoelina interviennent après une décision de la HCC de reporter l’élection 

présidentielle d’une semaine. Si elle devait se passer le 9 novembre, la Haute Cour a décidé de la reporter au 16 du même mois après une requête du candidat numéro sept, Andry Raobelina. Les propos en question interviennent pendant la campagne du 10 octobre dernier où le candidat numéro trois déclare que la décision de la HCC de reporter d’une semaine l’élection n’est pas appropriée. 

Ravo Andriantsalama

1 Commentaires

  1. L'extravagance il faudrait les voir plutôt du côté de Rainilainga avec les 26 millions d'euros d'argent sale pour sa campagne électorale de tous les scandales . On notera la corruption électorale avec les achats de vote et les rémunérations exorbitantes d'artistes , le nombre excessif d'hélicoptères et de jet privé , les rétributions douteuses des chefs fokontany et autres agents électoraux . Tout était dans la démesure pour perpétuer les pratiques mafieuses de son oligarque Pierre BLEUE dans un pays classé au 2e rang des plus pauvres au monde maintenant !

    RépondreSupprimer
Plus récente Plus ancienne