CAMPAGNE ÉLECTORALE - Rajoelina fait front à la problématique de la vanille

 

Le candidat Rajoelina est toujours aussi populaire dans la SAVA.

Le candidat garde une cadence infernale dans sa campagne électorale. De passage dans la région SAVA, il a pris à bras-le-corps la problématique du secteur de la vanille.

Incontournable. Impossible en effet pour un candidat à la présidentielle de se rendre dans la région SAVA et de faire fi du secteur de la vanille. En campagne dans cette partie du pays mardi et hier, Andry Rajoelina, candidat numéro 3, a fait front aux problèmes de la vanille lors de ses meetings. 

Des observateurs et des acteurs politiques prédisaient un calvaire au président de la République sortant, s’il faisait campagne dans la région SAVA. La raison martelée est la problématique qui met à mal le secteur de la vanille depuis quelques années. Comme lors de son dernier déplacement dans cette partie du pays, en avril, cependant, Andry Rajoelina a fait face à la population et a pris à bras-le-corps la problématique. 

Face aux habitants de Sambava, lundi soir, ceux de la commune d’Ampanefena, dans le district de Vohémar, d’Andapa et d’Antalaha, hier, le candidat numéro 3 a réaffirmé sa ligne de conduite sur la question de la vanille. Il s’agit de “défendre les intérêts des planteurs”, et de rehausser le prix sur le marché local et international. Comme en avril, il réitère que c’est pour préserver les intérêts des agriculteurs et éviter une dégringolade du prix de la vanille verte que son administration a décidé d’appliquer les prix planchers. 

Deux solutions

Afin de protéger le secteur de la vanille partant des planteurs jusqu’à l’exportation, l’État a appliqué les prix planchers. À savoir, 75 000 ariary le kilo, pour la vanille verte, et 250 dollars le kilo de vanille traitée à l’exportation. Seulement, à l’issue d’une consultation populaire conduite par Andry Rajoelina lui-même, à Sambava, le 13 avril, les acteurs locaux ont opté pour la libéralisation du secteur. Ce qui a été fait. 

En conséquence de cette libéralisation, pourtant, une anarchie s’est installée. Mettant en danger le secteur. Afin de casser le prix de la vanille verte, les opérateurs ont refusé d’acheter les récoltes des planteurs. Certains ont bradé le prix à l’exportation de la vanille traitée. “Je ferai tout pour rehausser le prix de la vanille”, assure le candidat numéro 3, lors de ses meetings dans la région SAVA. À cet effet, il avance deux solutions. 

La première solution est la mise en place d’unités de transformation dans les localités productrices de vanille. L’idée est de la transformer localement et ainsi, augmenter sa valeur ajoutée et son prix à l’exportation. La seconde solution consiste à contourner les tentatives de chantage visant à faire baisser le prix de la vanille verte. “Nous ferons tout pour que toutes les récoltes de vanille soient écoulées sur le marché et que soient préservés les intérêts des planteurs. Le cas échéant, c’est l’État qui achètera les récoltes de vanille”, affirme Andry Rajoelina. 

Le candidat numéro 3 réfute, par ailleurs, les affirmations de ses détracteurs, selon lesquelles sa politique vise à limiter la marge de manœuvre des opérateurs dans le secteur de la vanille. “Loin de moi cette idée. Je ne ferai jamais cela”, atteste-t-il, en mettant en exergue l’élargissement des entreprises ayant obtenu l’agrément pour exporter de la vanille. À l’entendre, toutefois, il ne transigera pas sur la protection de l’intérêt des planteurs et l’amélioration de la valeur marchande de l’or noir de Madagascar. 

Garry Fabrice Ranaivoson

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