APPROVISIONNEMENT EN EAU - Pénurie dans plusieurs quartiers, perturbation chez certains

La pénurie d’eau est chronique dans tout le pays.

L’eau est devenue un précieux trésor pour tous les communs des mortels aujourd’hui. Comme c’est le cas à Madagascar et précisément à Mahajanga.

L’approvisionnement en eau dans la ville de Mahajanga a connu une certaine perturbation dans plusieurs quartiers, depuis la semaine dernière. Les deux machines du Forage 3 et 4 étaient tombées en panne selon la communication de la société Jirama sur la toile. Ces deux installations produisent, pourtant, 4 514 m3 d’eau par jour, dans la ville. Du coup, les robinets des abonnés et les usagers de ces bornes fontaines publiques ont été privés d’eau durant plusieurs jours. Des solutions à court terme ont été apportées pour réparer les défauts techniques. De plus, il y a trois jours, une panne des isolateurs s’était également produite en raison des crues provoquées par la pluie de la semaine dernière.

« L’alimentation électrique des stations de pompage d’Ampombonavony, Mahavelona, Andranotakatra, dans le district de Mahajanga 2, était alors interrompue. Ce qui a provoqué une perturbation de l’approvisionnement en eau à Mahajanga. Des techniciens étaient sur le terrain pour effectuer les travaux de restauration afin de rétablir l’approvisionnement dans les plus brefs délais », a encore rapporté le communiqué sur le compte du réseau social.

Spéculation

À Manjarisoa, les habitants ne cessent de crier au scandale face à la pénurie d’eau qu’ils endurent depuis plus de six années. « Plus aucune goutte d’eau ne coule des robinets dans les habitations. Nous sommes obligés de remplir les seaux durant la nuit, de minuit jusqu’à 4h du matin. Heure à laquelle la seule pompe disponible dans la cité est fonctionnelle. Je n’arrive plus alors à dormir car je dois me préparer pour aller au travail à 6h du matin. C’est un véritable calvaire et c’est injuste. Les factures de la Jirama restent les mêmes et sont encore plus chères. Jusqu’à quand va-t-on endurer cette situation ?», a déploré une sexagénaire, habitante de la cité de Manjarisoa.

D’autres sont contraints d’acheter l’eau à mille ariary le seau de 15 litres. Ils n’ont pas le temps de veiller pour collecter de l’eau dans la nuit. Des individus profitent pour spéculer l’eau à Manjarisoa. Les habitants des quartiers de Mahavoky avaratra et atsimo, Mangarivotra jusqu’à Antsahavaky, La Corniche, Ampisikina et Tsaramandroso ambony jusqu’aux plateaux des tombes et même à Androva, souffrent de cette pénurie d’eau depuis le début de l’année.

« Notre habitation ne sert plus à rien car l’eau, vitale pour notre bien-être, n’arrive plus depuis six mois exactement. Auparavant, on pouvait patienter entre minuit et 5h du matin pour remplir les bidons, mais à partir du robinet de l’extérieur. Depuis trois mois, plus aucune goutte ne sort du robinet du bassin. Nous sommes obligés de payer pour nous approvisionner, à 30 ariary le seau de 15 litres. Or, nous avons besoin de plus de cinq cent litres par jour pour notre ménage dont la serpillère de sept chambres sur deux niveaux, les douches (deux fois par jour), la vaisselle, l’arrosage des fleurs et tant d’autres besoins. Aujourd’hui, on prend notre douche dans une cuvette et on ramasse l’eau pour la jeter dans les fosses septiques. C’est inhumain », s’était lamentée une personne âgée, habitant à Mahavoky atsimo.

Par ailleurs, les techniciens de la Jirama ont aussi procédé au nettoyage du regard de vanne au rond-point de Mahajanga be, et du réservoir de l’hôpital d’Androva, mardi dans la nuit.

 Vero Andrianarisoa

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