INFRASTRUCTURES - Le port de Toliara voit grand

Le port de Toliara envisage de devenir le deuxième port de Madagascar à partir de 2024.
Pouvant constituer un important point d’interconnexion avec les ports régionaux de l’Afrique de l’Est, du Sud et de l’océan Indien, le port de Toliara projette d’étendre sa capacité.

Limité. Le port de Toliara est encore considéré comme un petit port. Avec un tirant d’eau de seulement 7 m 50 ainsi couplé par un éternel problème d’ensablement drainé par le fleuve de Fiherena qui emmène avec lui les eaux de la ville de Toliara, le port ne peut qu’effectuer des entrées sélectives de bateaux. « Le risque est important si des pavillons étrangers de plus de 7 m 50 de tirant d’eau et de plus de 195 m de longueur veulent accoster au port de Toliara. Pour éviter ce scénario, les avis d’arrivée nous servent de repère afin que nous puissions signaler les consignataires sur la possibilité ou non de l’accostage d’un navire. Ces derniers peuvent ainsi aviser les armateurs à prendre d’autres dispositions sur la taille de navire adéquate pour le port de Toliara », explique le directeur régional de l’Agence portuaire maritime et fluvial (APMF) de Toliara, premier responsable du port de Toliara, Germain Patrick Faralahy.  

Avec un terre-plein de 27 000 m2, 300 t de marchandises par an circulent au port de Toliara et près de 2 800 conteneurs peuvent être entreposés sur les quais de cabotage de 195 m et de batelage de 145 m. Le port ne possède qu’un seul hangar servant notamment à entreposer les marchandises conventionnelles telles que riz et ciment. Six navires par mois en moyenne accostent au port de Toliara. Un minimum de trafic par rapport aux 25 000 navires annuels pour le port de Toamasina par exemple.

Extension

« Le port de Toliara est en cours de modernisation.  Nous avons entamé depuis les trois dernières années des améliorations pour ne citer que la mise aux normes sécuritaires comme la clôture, les éclairages, les caméras de surveillance, les Forces de l’ordre et des agents de sécurité et le détachement marin », ajoute le directeur de l’APMF Toliara. En tout cas, le port de Toliara envisage de devenir le second port du pays car des projets d’envergure seront entamés à partir de 2024. La faiblesse de capacité d’accueil sera compensée par l’extension des quais à 20 m de plus vers la mer et atteindre un tirant d’eau de 12 m minimum. 

De même que le porte-conteneur qui sera élargi. Un quai-croisière est également prévu pour supporter et contenir un nombre important de véhicules. « Avec l’appui financier de la Banque africaine de développement et des Coréens, le port de Toliara pourra accueillir 130 000 conteneurs EVP (équivalent 20 pieds). La nouvelle infrastructure pourra accueillir des vraquiers, des porte-conteneurs, des pétroliers en plus grand nombre», détaille l’interlocuteur. Deux principaux manutentionnaires, pour le moment, à savoir la Compagnie de manutention de Toliara (COMATO) et la Société d’entreprises et multi-services  (SEMS), assurent « en concurrence » le service de manutention au port de Toliara. 

MiotiSoa Mare

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