ANKAZOBE - Sept otages torturés retrouvent la liberté

Les gendarmes poursuivent l’opération dans la zone. 

Trop de choses horribles se sont produites durant la séquestration de trois femmes et quatre hommes. Ils ont été kidnappés par des dahalo surarmés, dans le district d’Ankazobe.

Deux adolescentes, âgées de 17 ans, une jeune femme de 21 ans, un homme de 25 ans, son frère de 22 ans, leurs voisins de 28 et 29 ans sont rentrés auprès de leurs familles, le 30 octobre, à Ambohidrano-Volaniray, dans la commune de Mahavelona, du district d’Ankazobe. Ils ont été retenus prisonniers par des « dahalo », pendant trois nuits et trois jours. Ils sont tragiquement déstabilisés par ce qui leur était arrivé. Les filles ont subi des tortures sexuelles. 

Les malfaiteurs ont mené un assaut terroriste dans leur village, le vendredi 27 octobre, vers 17h30. Ils ont tiré plusieurs coups de feu pour les intimider, selon la gendarmerie.

Antoine Rajerison, propriétaire de la Radio Fivoarana, une station dédiée aux paysans, aurait parlé avec les victimes et leurs familles, d’après ce qu’il a publié sur Facebook. 

« Il s’était passé un viol collectif… J’étais profondément ému d’entendre au téléphone des femmes pleurer. Elles m’ont raconté que les assaillants ont abusé d’elles et kidnappé leurs filles. Elles étaient en larmes. Nous avons lancé sur la radio l’alerte, pour prévenir les habitants des localités voisines et avons contacté les autorités pour sauver la vie des otages », rapporte-t-il. 

Rançon

Les tortionnaires ont conduit leurs prisonniers vers le Nord-est. Les gendarmes ont engagé une poursuite et une opération de bouclage, mais ils ont perdu leurs traces.

« Ils (ndlr : les otages et leurs kidnappeurs) marchaient toutes les nuits, traversant des vallées et des montagnes. Au lever du jour, ils se reposaient. C’est à ce moment-là que la bande viole les filles et bat les hommes… Elle les a fait avaler des médicaments », explique Antoine Rajerison. 

Le dimanche 29 octobre, un membre des familles des captifs a reçu un appel de l’un des ravisseurs. Ce dernier a réclamé une rançon de soixante millions d’ariary. Or, les personnes au village n’auraient même pas trouvé dix millions d’ariary.

Finalement, elles ont payé sept millions d’ariary. Elles n’auraient pas informé les gendarmes de leur démarche. Les criminels et elles ont effectué la transaction dans la forêt de Tsarasaotra, située dans la commune d’Ambolotarakely.

Dix quidams armés se sont présentés à l’échange. Ils portaient quatre kalachnikovs, deux Mas 36 et un fusil de chasse, selon des renseignements très précis. Leur chef était Lemizana, un kidnappeur notoire fiché dans le tableau de chasse des gendarmes, surtout depuis l’incendie criminel du 29 juillet 2022, à Ambohitriniandriana-Ambolotarakely, qui avait entrainé la mort de trente-trois personnes.

Hajatiana Léonard

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