Le Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza semble retrouver son dynamisme. Les progrès observés sont le fruit d’une gestion rigoureuse et de partenariats avec des centres de recherche.
![]() |
| Des visiteurs fascinés par les lémuriens. |
Le Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza semble amorcer un véritable renouveau. Les animaux paraissent aujourd’hui en meilleure santé et plus nombreux. « Nos effectifs ont augmenté, à l’instar des lémuriens, qui ont donné naissance à quatorze petits. Les oiseaux ont également connu une hausse », explique le directeur du parc, Rokiman Letsara.
Cette évolution positive a permis la réouverture de plusieurs cages restées fermées pendant un certain temps, notamment celles qui avaient été condamnées à la suite de l’épidémie de tuberculose ayant touché certains animaux du site. Des cages longtemps inoccupées sont ainsi remises en service.
« Face à l’augmentation de la population de certaines espèces, des cages ont été réaménagées pour les accueillir », précise la même source. Une partie des individus de tortues volées a également été restituée.
Les visiteurs constatent ces changements. « Il me semble que tous les animaux sont très dynamiques et en pleine forme. Ce serpent, par exemple, était toujours immobile lors de mes précédentes visites, mais aujourd’hui, il bouge. C’est pareil pour les autres animaux», témoigne une jeune femme venue visiter le parc avec sa mère.
Bonne gestion
La propreté du site est également soulignée. « Il y a un vrai changement. On voit que le parc est entretenu et assaini », observe une autre visiteuse, accompagnée de son mari et de ses deux enfants. Selon le directeur du parc, la gestion s’est améliorée. « Les animaux bénéficient désormais d’une alimentation régulière et l’ensemble des dettes a été apuré. »
Ces améliorations seraient le fruit des travaux entrepris depuis plusieurs mois et d’une « bonne gestion», d’autant que le budget alloué au parc, placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, n’aurait pas augmenté. « Ce résultat est le fruit de partenariats avec des centres de recherche, comme l’Institut malgache des vaccins vétérinaires (Imvavet), qui appuie le parc dans le suivi sanitaire des animaux, ou encore le Centre national de recherche industrielle et technologique (CNRIT), qui a mis en place un incinérateur pour la gestion des déchets. D’autres collaborations ont également permis la plantation de plusieurs plantes provenant de différentes régions de Madagascar dans le parc. Nous notons aussi l’engagement du personnel et une meilleure gestion du site », indique une source auprès du ministère de tutelle.
Malgré ces avancées, certains visiteurs estiment que des efforts restent à fournir. « Il n’y a pas assez d’animaux dans le vivarium », regrette une femme. D’autres souhaitent voir davantage d’espèces, ainsi qu’une amélioration continue de la propreté des cages.
L’introduction de nouvelles espèces endémiques est déjà envisagée, tout comme d’autres projets à l’occasion du centenaire du parc. « Leur concrétisation dépendra des moyens financiers disponibles », note Rokiman Letsara. Reste à savoir si cette dynamique pourra se maintenir, voire s’amplifier. L’image du Parc de Tsimbazaza a été ternie par plusieurs années de dégradation, marquées par des décès d’animaux dus à des maladies, des problèmes d’alimentation et des cas de vols impliquant des agents du parc.
Miangaly Ralitera
