La célébration de la Nativité a été marquée par du mauvais temps. Les problèmes de la ville ressurgissent avec le retour des intempéries.
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| La rue «Don Bosco» à Mahavatse a fait maintes fois l’objet de promesses politiques de réhabilitation, elle reste jusqu’à maintenant délabrée. |
Une bonne et une mauvaise chose à la fois. Toliara a eu droit à de « vraies » pluies depuis le 24 décembre dernier, si la chaleur a atteint son summum de 35 degrés Celsius depuis des semaines dans la région d’Atsimo-Andrefana et d’Androy. Une grosse pluie s’est abattue sur la ville dans la soirée de la veille de Noël et a duré près de deux heures, pour continuer vers 1 h du matin jusqu’au petit matin. La fête du 25 décembre a été célébrée sous la pluie pour ceux qui ont investi les églises pour l’occasion.
Le Service de la Météorologie a indiqué en début de semaine qu’une zone de perturbation se trouvait dans le canal du Mozambique. Hier, la pluie était encore au rendez-vous toute la journée, avec un caractère torrentiel dans la soirée. « Un faible risque de formation de tempête tropicale modérée pour samedi ou dimanche », a souligné le service Météo dans son bulletin d’hier.
Défis
Avec les intempéries, les nids-de-poule et les rues inondées, les canaux bouchés ainsi que les boues reviennent dans presque tous les quartiers de la cité du soleil. À Andaboly, derrière le stade Maître Kira, les slaloms des cyclo-pousses sont interminables, avec les boues qui rendent les ruelles glissantes et difficilement accessibles. Le rond-point de Tsimenatse, menant vers le centre Don Bosco de Mahavatse, est inondé. Et justement, la rue menant vers Don Bosco est impraticable avec les boues et les énormes nids-de-poule.
Les quartiers se trouvant hors des rues principales en bitume rencontrent des difficultés majeures d’accès, tels qu’Ambohitsabo, Mahavatse I et II, Amboriky, Antaninarenina et Anketa bas. Le stationnement de Sanfily n’est plus accessible pour cyclo-pousses et bajajs. L’eau y stagne, car elle n’arrive pas à se frayer un chemin vers des canaux d’évacuation devant la gendarmerie de Sanfily. Les ordures ornent également les quatre coins de la ville, comme au marché de Scama, avec ses ordures placées au milieu des deux chaussées en va-et-vient. La partie sud du cimetière de Tanambao est inondée d’ordures qui occupent une majeure partie de la chaussée principale.
« Nous n’avons plus que deux camions de ramassage fonctionnels. Les trois sont tous sur cale et il n’y a pas moyen de les réparer pour le moment », explique Elie Lamarre, maire de la commune urbaine de Toliara. En attendant le retour au calme des discordes au sein de la collectivité, avec la récente nomination officielle du premier adjoint au maire, Elie Lamarre, la commune urbaine de Toliara devra compter sur des partenaires de bonne volonté pour gérer ses maux.
Mirana Ihariliva
