RIZ DE LUXE - L’État envisage une taxe pour les grains à faible brisure

Les vrais riz de luxe dans les supermarchés.

Le riz de luxe importé pourrait bientôt être soumis à une nouvelle fiscalité à Madagascar. Le Projet de loi de finances initiale (PLFI) 2026 prévoit l’instauration d’un droit de douane de 20 % et d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 20 % pour certaines variétés de riz importé de haute qualité. Cette mesure concernerait spécifiquement les riz présentant un taux de brisure inférieur ou égal à 5 %.

Depuis 2006, tous les riz importés à Madagascar bénéficient d’une exonération totale de droits de douane et de TVA. Cette politique avait été mise en place pour garantir l’approvisionnement du pays et maintenir des prix abordables pour les consommateurs. À l’époque, aucune distinction n’était faite entre le riz de base et le riz de luxe, car ils relevaient de la même sous-position douanière.

Avec le PLFI 2026, les autorités envisagent désormais un éclatement tarifaire. L’objectif est de différencier clairement le riz de consommation courante et les variétés haut de gamme. Le riz de base continuerait ainsi de bénéficier d’une exonération totale, tandis que le riz de luxe serait à nouveau taxé.

Selon les informations fournies par le ministère du Commerce, le riz de luxe concerné par cette mesure ne correspond pas au riz communément appelé « riz de luxe » dans certaines épiceries. Ces derniers sont souvent des riz importés avec plus de 25 % de brisure. Le véritable riz de luxe, visé par le projet de loi, est un riz de qualité supérieure, avec moins de 5 % de brisure.

Ce type de riz est principalement destiné à une clientèle avertie, disposant d’un pouvoir d’achat élevé. Il est surtout commercialisé dans les grandes surfaces. La part de ce riz dans les importations totales reste très faible. La majorité du riz importé à Madagascar demeure du riz de base, consommé par la grande partie de la population.

Les autorités estiment que cette taxation ciblée pourrait également encourager la production locale de riz de qualité. Toutefois, il est important de rappeler que cette mesure figure encore dans un projet de loi. Elle devra faire l’objet de discussions avant son adoption définitive.

Irina Tsimijaly 

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