PRÉVENTION DES INONDATIONS - Des sanctions contre les jets d’ordures

Les auteurs de jets d’ordures dans les canaux seront sanctionnés, à en croire la déclaration de la maire de la ville d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, hier, lors d’une visite des travaux d’assainissement des canaux à Mahavoky. Elle a rappelé l’existence du Code municipal d’hygiène qui régit la capitale et qui prévoit des sanctions à l’encontre de ceux qui salissent l’espace public. « Ce texte doit être appliqué », a-t-elle insisté, en ajoutant que « à partir de 2026, la CUA lancera une campagne d’information sur les sanctions encourues par les personnes qui jettent des déchets ». À cette occasion, elle a exhorté les habitants au bord des canaux à ne plus jeter leurs ordures dans les caniveaux. « Ce sont des êtres humains qui salissent et ce sont des êtres humains qui nettoient. Il est donc tout à fait possible de ne pas salir », a-t-elle souligné.

Cette annonce n’est toutefois pas la première du genre. En janvier 2024, lors d’une opération d’assainissement dans le fokontany d’Ilanivato, l’ancien directeur général du Bureau national de  gestion des risques de catastrophes avait déjà appelé à l’application de sanctions contre les contrevenants. Depuis, aucune mesure répressive n’a été effectivement mise en œuvre, alors que les déchets continuent d’obstruer les réseaux d’assainissement. Mais les déchets plastiques ne sont pas les seuls obstacles à l’écoulement des eaux usées.

Hier, malgré des travaux de haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) menés dans les canaux autour de Mahavoky et de Besarety pour les déboucher, la montée des eaux a de nouveau été observée dans l’après-midi, à la suite des pluies tombées sur Antananarivo. 

Harilala Ramanantsoa a souligné la nécessité de recourir à des engins mécanisés. « Si la profondeur des canaux atteint 1,50 m, seules 30 à 50 cm peuvent être curées manuellement, car le fond est recouvert de boues », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, une étude pour la réhabilitation des canaux du côté Est d’Antananarivo, d’Ampahibe jusqu’au marché d’Andravoahangy, sera menée en partenariat avec l’Agence française de développement. Le démarrage du projet est prévu pour 2027. « Il s’agit d’un enjeu majeur, car les infrastructures existantes sont anciennes et ne répondent plus aux besoins actuels », a conclu la maire.

Miangaly Ralitera


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