OMNISPORTS - Des disciplines en léthargie en 2025

Houlder Mohamed Fitahiantsoa, seul représentant malgache au championnat du monde.

L’exercice des activités sportives de chaque fédération est terminé et il est désormais temps d’en dresser le bilan. Certaines ont émergé du lot, comme la Fédération malagasy de basketball, le football avec les Barea Chan, le judo et l’haltérophilie. D’autres restent en retrait et devront fournir davantage d’efforts pour la nouvelle année à venir.

Le cyclisme malgache, malgré l’absence de résultats probants et grâce aux efforts du cycliste Houlder Mohamed et de ses sponsors, a au moins franchi les frontières. En septembre, Houlder Fitahiantsoa Mohamed a été l’unique représentant du pays au Championnat du monde à Kigali. Engagé dans le contre-la-montre individuel élite, long de 40,6 km avec 600 m de dénivelé positif, il s’est classé 47e sur 55 participants, dans une compétition réunissant 919 coureurs de 110 nations.

Privé de vélo spécifique, Houlder a surtout mesuré l’écart avec les standards mondiaux. « Avec une préparation et un équipement adaptés, il est possible de faire mieux », a-t-il confié, tout en affichant sa fierté d’avoir porté les couleurs nationales.

Au Championnat d’Afrique au Kenya, le bilan est plus amer. Disqualifié en contre-la-montre, Houlder a ensuite abandonné la course en ligne après l’éclatement de son pneu, provoquant une chute, sans assistance technique ni encadrement. Une image crue d’un cyclisme encore trop isolé et fragile face au haut niveau continental.

Enjeu électoral

Ce constat dépasse le seul cyclisme. La boxe a traversé 2025 sans résultat marquant sur la scène internationale, faute de compétitions et d’encadrement réguliers. L’athlétisme, pourtant historique, est resté discret, loin de ses références passées.

La danse sportive, la voile et le badminton ont également stagné, limitées à des activités locales, sans visibilité régionale ni ambitions clairement définies.

Le karaté, malgré les efforts entrepris par le président de la fédération, Emile Ratefinanahary, n’arrive pas à rééditer les anciens exploits des karatékas au temps de Solofo Andrianavomanana.

Derrière ces bilans ternes, un constat s’impose : certaines fédérations semblent plus actives dans les coulisses électorales que sur les terrains. Peu productives sportivement, elles apparaissent parfois comme de simples réservoirs de voix au Comité olympique malgache.

En 2025, ces disciplines ont surtout révélé leurs failles structurelles et organisationnelles. Le défi pour les prochaines années est clair : replacer l’athlète et la performance au cœur des priorités et transformer ces expériences douloureuses en fondations solides pour éviter une nouvelle saison blanche.

Donné Raherinjatovo

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