LUTTE CONTRE LA CORRUPTION - Près de 170 milliards d’ariary détournés

Le directeur général du Bureau anti-corruption, Gaby Nestor Razakamanan-tsoa, a dressé un bref bilan des activités de cette structure depuis son existence en 2004 à Madagascar.

« Depuis 2004, le chiffre record en vingt-et-un ans d’existence du Bianco, est de quatre-cent neuf (409) cas de corruption traités. Les enquêtes effectuées sur les quatre-cent vingt-sept cas de corruption pour cette année 2025 ont permis de prouver que 170 milliards ariary sont détournés au niveau des recettes et caisses de l’État malgache. Des gels de comptes et saisies des biens ont été effectués. Au total, 151 milliards ariary sont ainsi saisis, un résultat jamais réalisé par le Bianco cette année. Soit, 527 hectares de terrains confisqués, trente-et-une villas à savoir des appartements et buildings de 5 étages ont aussi fait l’objet de saisie, 16 motos et voitures et un bateau ont été également gardés ainsi que 45 comptes bancaires gelés (dont 21 milliards ariary en débit) », a ajouté le DG du Bianco.

« En vingt-et-un ans d’existence, quatre-vingt-seize mille doléances ont été reçues au niveau du bureau. Seules, vingt-cinq mille cas de corruption ont été traités avec plus de six mille preuves et charges de corruption prouvées et retenues. Je ne sais pas si on peut juger que le Bianco a travaillé ou non depuis ses vingtaines d’années face aux remarques du public », a déclaré le directeur général.

Par ailleurs, concernant les déclarations de patrimoine d’intérêt économique (DPIE), deux mille trois cent soixante-dix-sept (2 367) dossiers ont été reçus au bureau du Bianco de Tana jusqu’en octobre dernier, contre cinq mille quatre-cent-dix-sept (5 467) en 2024.

Sur les treize mille cinq cent soixante-trois personnalités assujetties, sept mille sept-cent quatre-vingt-quatorze seulement l’ont effectué. Les cinq mille sept-cent soixante-neuf n’ont pas encore déposé leur DPIE à ce jour.

Pourtant le texte prévoit que l’obligation de déclaration de patrimoine et d’intérêts économiques doit être faite dans les trois mois qui suivent la nomination ou l’entrée en fonction, ou en cas de changement de position administrative ou encore en cas de changement conséquent de patrimoine, et deux ans après la cessation de ses fonctions.

Vero Andrianarisoa

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