GOUVERNEMENT - DÉPUTÉS - Les urgences sociales dominent les échanges

À Tsimbazaza, les députés ont mis l’accent sur les urgences sociales lors de la séance de questions-réponses avec le gouvernement. Routes dégradées, insécurité et litiges fonciers ont dominé les échanges avec les ministres.

La séance de questions-réponses à Tsimbazaza s’est poursuivie hier.

Les préoccupations sociales ont rythmé les débats entre députés et ministres durant la deuxième journée de la séance. Certains ministères ont été particulièrement interpellés par les élus. C’était notamment le cas du ministère des Travaux publics, à qui les députés ont adressé de nombreuses revendications concernant la réhabilitation des portions de routes nationales et intercommunales en mauvais état. Une situation aggravée par la saison des pluies, qui contribue à l’isolement de certains districts. Les élus ont également demandé des comptes sur la réalisation des projets de réhabilitation validés en Conseil des ministres et sur la poursuite des travaux actuellement suspendus.

L’insécurité reste préoccupante dans plusieurs districts, avec une recrudescence des meurtres inexpliqués. Des députés ont alerté les ministres concernés, notamment le ministre de la Sécurité publique et le ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale. L’un des cas évoqués concerne le district de Morombe, où le député Golbert Rakotomalala a signalé des règlements de compte et des cas d’énucléation qui se multiplient.

« En l’espace d’une semaine, au moins deux cadavres d’enfants décapités, à qui l’on a enlevé les deux yeux, ont été découverts dans le district. Nous alertons les responsables pour qu’ils prennent en main la situation », a indiqué cet élu.

Litiges fonciers et domaines coloniaux

Par ailleurs, les députés ont profité de cette séance pour évoquer des problèmes fonciers dans leurs districts. Ils ont demandé la collaboration du ministère de l’Aménagement du territoire pour résoudre les litiges liés aux domaines coloniaux.

C’est le cas, par exemple, dans la commune de Sabotsy Namatoana, dans le district d’Ambatolampy, où un domaine de 718 hectares, déjà mis en valeur par les habitants, est actuellement au cœur d’un litige. Le député Tianarivelo Razafimahefa a ainsi alerté le ministre concerné. D’autres députés ont signalé des situations similaires dans différents districts du pays.

Tsilaviny Randriamanga

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