Hery Lanto Rakotoarisoa, réélu à la présidence du GEFP, débute un mandat de deux ans dans un contexte économique délicat, avec pour objectif de garantir la stabilité du régime franc.
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| Hery Lanto Rakotoarisoa, le nouveau président du GEFP. |
Et de deux. Élu lors de l’Assemblée générale élective de ce mardi, Hery Lanto Rakotoarisoa revient à la tête du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) pour un mandat de deux ans en succédant à Béatrice Chang Chin Yiu. Il avait déjà été à la tête du groupement en 2020. Cette Assemblée générale a également permis d’élire les 14 membres du nouveau Conseil d’administration, chargés de représenter les différents secteurs du régime franc.
Lors de l’événement, le GEFP a remercié la présidente sortante pour son travail pendant les deux dernières années. Béatrice Chang Chin Yiu restera au sein du bureau en tant que première vice-présidente. Elle rappelle l’importance d’un cadre stable pour attirer les investisseurs. « Si les règles changent trop souvent, les investisseurs ne viennent pas », souligne-t-elle. Selon elle, la mission du nouveau président est de poursuivre les actions déjà engagées et de défendre les intérêts des membres.
Demande de stabilité
Pour ce nouveau mandat, Hery Lanto Rakotoarisoa annonce plusieurs priorités. « Mon objectif est d’assurer la stabilité des activités dans la zone franche », explique-t-il. Il insiste sur la nécessité d’un cadre juridique clair. La loi d’exception, qui offrait une certaine stabilité, a été modifiée ces dernières années, ce qui a créé de l’incertitude pour les entreprises. Il souhaite également accélérer le recouvrement des dettes de l’État envers les entreprises franches. Environ 100 milliards d’ariary de crédits de TVA n’ont pas été remboursés depuis plusieurs années. « Ce retard pèse sur les trésoreries des entreprises », précise-t-il.
Le président du GEFP veut aussi renforcer la recherche de nouveaux marchés, notamment à cause des difficultés liées à l’Agoa L’accès au marché américain reste incertain et plusieurs entreprises en subissent déjà les effets. La concurrence régionale est également un défi. « Le Bangladesh est aujourd’hui notre principal concurrent dans le textile. L’Éthiopie est très présente sur le marché américain. Nos coûts restent élevés, surtout si les surtaxes américaines se maintiennent », explique-t-il.
Cardiologue de formation et dirigeant de l’entreprise Labo OI, spécialisée dans les solvants, Hery Lanto Rakotoarisoa prévoit de travailler en continuité avec le nouveau bureau. Le GEFP a ajouté cette année 133 nouveaux membres et espère renforcer la confiance des entreprises et des investisseurs dans les années à venir.
Irina Tsimijaly
