ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR - Vingt-six cas de faux diplômes signalés

La plateforme Fôsika a enregistré en une semaine quatre-vingt-huit signalements, dont vingt-six portent sur des cas de faux diplômes dans l’enseignement supérieur.

Des membres du gouvernement lors de la cérémonie de lancement de l’opération Fôsika, à Fiadanana, la semaine dernière.

Edifiant. Vingt-six cas de faux diplômes ont été signalés la semaine dernière dans le bilan hebdomadaire de la plateforme Fôsika, dédiée à la lutte contre la corruption et les irrégularités dans l’enseignement supérieur. Au total, quatre-vingt-huit signalements ont été enregistrés. « Ce volume témoigne d’une mobilisation croissante des usagers et des acteurs du secteur face aux pratiques illégales », indique le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres).

Les signalements concernent diverses situations : fausses identités, injustices ou abus (26), recrutements non conformes (10), offres d’emploi ou de formation illégales (10), corruption (10) et violences (6). Fôsika continue de jouer un rôle clé dans la transparence et la régulation du secteur.

Des enseignants-chercheurs alertent sur la multiplication des faux diplômes dans l’enseignement supérieur. Ils concernent principalement des personnes n’ayant pas suivi les formations requises ou ne remplissant pas les critères académiques, ainsi que des diplômes délivrés par des instituts non habilités. 

« Parmi ces diplômés frauduleux figurent des individus qui ont acheté un avis du comité d’enseignants », indique une source.

Répandues

Ces pratiques seraient particulièrement répandues dans certaines universités privées. Des diplômes de master seraient achetés pour intégrer la fonction publique, certains fonctionnaires y ayant recours pour obtenir un reclassement, leur salaire dépendant du niveau de diplôme.

Cette situation fragilise la crédibilité des établissements et menace la qualité du service public. Certains établissements délivrent des diplômes à des candidats n’ayant ni suivi la formation ni satisfait aux critères requis, tandis que d’autres, non habilités, émettent eux aussi des diplômes, contournant la réglementation.

Ces dérives suscitent une inquiétude croissante parmi les acteurs du secteur, qui appellent à une vigilance renforcée et à l’utilisation de dispositifs comme la plateforme Fôsika pour signaler ces irrégularités et protéger la valeur des diplômes malgaches.

Dans le cadre de la sensibilisation du public, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ndaohialy Manda-Vy Ravonimanantsoa, rappelle que lorsqu’un fait anormal est constaté, il ne faut pas hésiter à le signaler. Une plateforme dédiée est disponible pour effectuer ces signalements, avec la possibilité d’y joindre des preuves.

Mialisoa Ida

1 Commentaires

  1. Cela serait vraiment très intéressant de ressortir cet article dans un mois et de faire le bilan sur ces 26 faux diplômes: combien de hauts fonctionnaires vont être suspendus et condamnés? J'ouvre les paris: je mise sur zéro changement mais des risques élevés pour ceux qui ont osé croire en la justice malgache, les pauvres...

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