Les sélections malgaches abordent l’Africa Cup 3x3 avec ambition et lucidité. Sortir des poules constitue l’objectif prioritaire avant de viser plus haut.
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| Sydonie (avec ballon) et Sarobidy à l’entraînement à Mahamasina. |
La FIBA Africa Cup 2025 débute, ce jour, au Palais des Sports de Mahamasina. Les deux équipes nationales, championnes en titre, remettent leur couronne en jeu et deviennent les formations à battre.
Chez les hommes, Madagascar évolue dans une poule D piégeuse, avec le Rwanda, solide collectivement, et un qualifié encore à déterminer (Botswana, Comores ou Somalie). Le Rwanda apparaît structuré, tandis que le qualifié jouera sans pression, un facteur souvent déterminant dans un format où chaque possession compte.
« Le jour J arrive et c’est l’heure de vérité pour nos deux équipes. Il n’y a plus de place pour le doute », prévient le coach Jean de Dieu Randrianarivelo. La gestion de l’entame, capitale en 3x3, sera l’un des leviers des Ankoay, qui ont montré des progrès dans la circulation de balle et la transition.
Au-delà des poules, un obstacle majeur se dessine: l’Algérie, tête d’affiche et numéro un du continent, se retrouve dans la poule A avec la RD de Congo et les Seychelles. Son agressivité défensive, son tempo maîtrisé et son expérience en fin de match en font un adversaire redouté.
Le directeur technique national de la Fédération malagasy de basketball, Angelot Razafiarivony, reste confiant : « Ce sera une coupe d’Afrique difficile, mais nos joueurs et joueuses se sont bien préparés. L’objectif est de sortir de la poule et cela ne devrait pas poser de problème. »
Madagascar–Égypte, le choc du jour
Chez les dames, la poule A réunit cinq nations au niveau homogène : Ouganda, Égypte, Tunisie, RD de Congo et Madagascar. L’Égypte, animée d’un fort esprit de revanche, se présente comme une candidate sérieuse.
La confrontation Madagascar-Égypte est l’un des chocs annoncés. Une victoire partout dans l’historique marque la confrontation entre les deux meilleures ennemies : l’Égypte en 2022 (21-11), Madagascar en 2024 (20-15). Le duel de vendredi fera basculer l’avantage d’un côté.
Christiane Jaofera Minaoharisoa, une Ankoay, estime que les changements dans l’effectif ne sont pas un handicap : « Il faut les positiver pour aller chercher une première victoire. »
La capitaine, Sydonie Andriamihajanirina, insiste sur les progrès collectifs : « Le temps de préparation nous a permis de créer des automatismes. Défendre le titre est notre mission principale. »
Les Malgaches devront s’appuyer sur leur mobilité défensive, leur vitesse d’exécution et la capacité de leurs créatrices à enflammer de courtes séquences, souvent décisives en 3x3.
Si l’Algérie chez les hommes et l’Égypte dans les deux tableaux apparaissent comme favoris naturels, la préparation, la cohésion et l’avantage du terrain donnent à Madagascar de réelles cartes à jouer.
Donné Raherinjatovo
