AMBOHIDRABIBY - Un caporal et cinq civils placés en détention

Un militaire et cinq autres suspects ont été incarcérés pour une attaque déguisée en perquisition à Ambohidrabiby.

La maison des parents de l’ancien SGPA, mise à sac par les malfaiteurs le 30 novembre.

L’enquête sur l’attaque à main armée survenue à Soamiandalana Ambohidrabiby, visant les parents du secrétaire général adjoint de l’ancienne Présidence (SGPA), a connu un rebondissement mercredi. Six suspects ont été déférés puis écroués.

Parmi eux figure un caporal du Capsat, détaché auprès du Sénat, identifié par les victimes comme l’homme armé qui les aurait torturées durant le crime.

Cette évolution fait suite à une série d’arrestations après une attaque perpétrée à Manjaka Ankadikely, dans la nuit du 5 au 6 décembre. Sept individus avaient alors été interpellés. Les échanges d’informations entre la police et la gendarmerie avaient permis d’obtenir leurs photographies, ensuite présentées aux victimes de l’intrusion à Soamiandalana. Celles-ci avaient immédiatement reconnu le caporal.

Ligotées

L’affaire de Manjaka avait été déférée au parquet le 12 décembre. Cinq suspects avaient été incarcérés et deux autres placés sous contrôle judiciaire. Les interrogatoires menés à la prison d’Avaradrano avaient confirmé l’identité du militaire, déjà désigné par les victimes comme l’auteur des sévices.

Les faits remontent au 30 novembre, lorsque six individus non cagoulés, dont l’un armé d’un fusil, avaient fait irruption en plein jour au domicile des parents de l’ex-SGPA. Ils avaient déclaré être là pour effectuer une perquisition. Ils avaient fouillé la maison de fond en comble, affirmant qu’une somme de plusieurs milliards d’ariary y était dissimulée. Trois personnes présentes avaient été ligotées et torturées, sans que le militaire et sa bande ne trouvent l’argent recherché. Ils avaient finalement emporté un million d’ariary, des bijoux en or et des téléphones portables avant de prendre la fuite.

Quelques jours plus tôt, le 13 novembre, une première perquisition légale menée par la police nationale dans cette même maison n’avait révélé aucun élément suspect.

Dans le contexte actuel, où le nouveau pouvoir procède à de nombreuses perquisitions légales, des sources sécuritaires reconnaissent que certains membres des forces de l’ordre peuvent tenter d’en profiter pour effectuer de fausses perquisitions à l’aide de documents falsifiés, dans le but de commettre des vols.

Haja Léo

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