Informée d’un plan criminel à Ambatomaro, l’Unité Spéciale d’Intervention s’est rendue sur place, où un échange de tirs a éclaté. Quatre suspects ont été abattus.
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| Armes saisies après l’échange de tirs, selon la Police nationale. |
Quatre suspects ont été tués au cours d’une opération policière à Ambatomaro, dimanche, peu après 19h30. Ces derniers jours, l’insécurité est montée d’un cran dans ce secteur, où les habitants disent entendre de plus en plus souvent des coups de feu au crépuscule. La tension latente a brusquement pris corps lorsque des informations venues d’une personne de bonne volonté ont alerté la Police nationale sur la présence d’une bande de malfaiteurs en pleine préparation d’une attaque dans le quartier.
Alertés, en quelques minutes, les éléments de l’Unité Spéciale d’Intervention (USI) ont été dépêchés sur place. Un riverain raconte que leur progression dans les ruelles sombres d’Ambatomaro s’est faite avec prudence, les lampadaires faiblement éclairés projetant des ombres mouvantes sur les façades.
À terre
Lorsque les policiers ont débouché dans la zone signalée, ils sont tombés nez à nez avec un groupe de malfaiteurs. Apercevant les forces de l’ordre, les individus ont pris la fuite en tirant à distance. La fusillade a retenti entre les maisons, faisant sursauter les rares riverains encore dehors. L’USI a riposté, un échange de coups de feu bref mais intense, qui a laissé quatre assaillants à terre. Un cinquième, selon les premières constatations, aurait réussi à s’échapper et reste activement recherché.
Sur les lieux, les policiers ont saisi une arme de poing artisanale, deux munitions et deux couteaux. Des objets qui témoignent de la préparation d’une attaque imminente, et qui renforcent l’inquiétude d’une population déjà éprouvée par les récents épisodes de violence. Pour la police, cette opération réussie doit beaucoup à la réactivité d’un citoyen qui a choisi de signaler ce qu’il avait vu. Elle encourage la population à continuer de collaborer pour enrayer la poussée de la criminalité dans la capitale.
Dans les labyrinthes d’Ambatomaro, la vie a repris son cours dès l’aube, mais les habitants savent que la nuit peut encore réserver son lot de frayeurs. Beaucoup espèrent que cette intervention apportera enfin un changement, ou au moins une accalmie, dans un quartier où les fusillades sont devenues trop familières.
Haja Léo
