L’agence de recouvrement des avoirs illicites (Arai) est passée à l’exécution de la décision du Pôle anti-corruption (PAC) concernant le gel des avoirs de l’homme d’affaires Maminiaina Ravatomanga. Au total, 99 comptes bancaires appartenant au milliardaire, à son épouse et à ses enfants ont été gelés. Le montant cumulé des fonds concernés s’élève à 88 milliards d’ariary, selon les précisions du directeur général de l’Arai, Rado Rajhonson. À ces montants s’ajoutent des devises évaluées à 1,1 million de dollars inscrites sur ces mêmes comptes.
Une première tranche de 20 milliards d’ariary a déjà été transférée vers le compte de consignation de l’Arai, tandis que le reste fait encore l’objet de procédures de transfert. Rado Rajhonson a apporté ces précisions en marge de sa cérémonie de prestation de serment à la Cour suprême, à Anosy, hier.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du PAC, l’Arai renforce la coordination avec plusieurs entités impliquées dans la lutte contre les avoirs illicites. Depuis la création de la Task Force anti-pillages des ressources nationales au sein du ministère de la Justice, une plateforme de travail regroupant l’Arai, le Service des renseignements financiers (Samifin) et la Task Force a été mise en place. Cette coordination vise à accélérer les démarches liées au recouvrement et au transfert des fonds gelés.
Négociations
Parallèlement, une délégation malgache poursuit les discussions avec les autorités mauriciennes concernant la restitution des biens et fonds gelés dans le cadre de l’affaire de blanchiment d’argent à l’origine des poursuites contre Maminiaina Ravatomanga. Les autorités malgaches se chargeront également de l’exécution sur le sol national des décisions prises par Maurice, une fois l’ensemble des procédures formalisées. Cette mission relève du ministère de la Justice, selon les précisions du directeur général de l’Arai.
Les mesures de gel ne concernent pas uniquement Madagascar. À l’île Maurice, la Financial Crimes Commission (FCC) a déjà ordonné le gel des avoirs du milliardaire ainsi que ceux de ses sociétés présentes sur le territoire mauricien et à Madagascar. L’homme d’affaires demeure au centre de procédures judiciaires en cours dans l’île sœur. Les démarches engagées des deux côtés visent à sécuriser l’ensemble des avoirs concernés, en attendant l’issue des procédures engagées tant à Madagascar qu’à Maurice.
Tsilaviny Randriamanga
La refondation doit s'attaquer aux poisons de l'économie Malgache que sont certains KARANA .Hassanein Hiridjee, propriétaire du groupe Axian et Jovena contrôle en effet l’énergie qui alimente la JIRAMA (le gazole, le fioul, le fioul lourd) tandis que Hasnaine Yavarhoussen (Filatex) contrôle la fourniture des groupes photovoltaïque et thermique, ainsi que la production énergétique, rendant l’État totalement dépendant de lui. Dans cet optique, le vice-président de l’assemblée nationale affirme que Hassanein Hiridjee et Hasnaine Yavarhoussen ont des hommes de main dans l’administration malgache, au sein des Institutions, et dans les différents syndicats. Un autre fait qui distingue la minorité indo-pakistanaise à Madagascar se trouve dans sa réputation d’ « accapareur » de terrains. Ainsi, à Morondava (Sud-Ouest), 90% des maisons appartiennent à des indiens. A Majunga (Ouest), ils seraient en possession de près de 50% des immeubles en dur. A Diégo-Suarez (Nord), une bonne partie des locaux leur appartiendrait. Enfin à Tananarive, il est de notoriété publique que des groupes comme Filatex disposent d’un important patrimoine immobilier (200 000 m2 bâtis) accumulé au fil des ans. Amir Rajabali, président d’un autre groupe familial, est présenté par une certaine presse comme un « richissime industriel accapareur de terrains fonciers. Les observateurs même les moins avertis notent qu’il ne s’agit aucunement d’une jalousie gratuite, mais d’un ressentiment alimenté au fil des générations par un sentiment d’injustice. Au sein de la population, il est très fréquent d’entendre que les Indiens sont fourbes, malhonnêtes, intolérants, fermés sur eux-mêmes, méprisants envers les Malgaches, et qu’ils s’enrichissent à leur détriment . Il est à noter que plusieurs noms indo-pakistanais très connus ont été cités dans le scandale du « panama papers ». En théorie, les « Karana » de nationalité malgache ne devraient donc rencontrer aucun problème. Les plus riches Karana sont de nationalité française, ou au moins ont la double nationalité franco-malgache . D’autres membres de la communauté ont d’ores et déjà adopté une position intermédiaire, avec la psychose du kidnapping qui a envahi les riches hommes d’affaires indo-pakistanais ces dernières années. Ils dirigent leurs entreprises depuis l’extérieur, comme Sameer Rajabali du groupe éponyme (BTP, immobilier, hôtellerie) installé à Maurice ou Mathias Ismaïl et Gauthier Ismaïl du groupe Socota (textile, crevettes, immobilier) qui résident respectivement à Paris et à Maurice. Certains sont devenus des multinationales qui ont essaimé à l’étranger .La véritable problématique invoquée par la faiblesse de l’intégration sociale de la communauté indo-pakistanaise se pose donc d’une façon plus cruciale pour les apatrides et les membres dont les conditions sociales sont moyennes, et qui ne peuvent envisager un avenir autre qu’à Madagascar. Un mouvement à double sens est souhaitable pour parvenir à des relations saines et apaisées : d’une part, l’évolution des mentalités des Malgaches qui doivent désormais appréhender le concept de la « malgachitude » dans une acception plus large . D’autre part est requis de la part de la minorité indopakistanaise un effort vers une volonté d’assimilation, a l’instar de la minorité d’origine chinoise a qui le Malgache confère sans problème la qualité de « sinoa gasy » (chinois-malgache) . Alefa FANIRISOA!
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