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| Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique. |
Un rôle d’appui. C’est ce que devrait jouer Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, dans l’accompagnement du processus de sortie de Transition à Madagascar. Selon le communiqué de la réunion extraordinaire du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui s’est tenue par visioconférence mercredi, il sera chargé d’appuyer le comité des Sages de l’organisation, qui sera déployé dans la Grande Île avant mars 2026.
« Le Sommet a approuvé le déploiement, d’ici mars 2026, du comité des Sages de la SADC (...). Cette mission sera chargée d’appuyer, avec le soutien du Groupe de référence pour la médiation et le Secrétariat, les processus en cours visant à rétablir la stabilité politique, la démocratie et la paix dans la République de Madagascar », rapporte le communiqué. La missive ajoute qu’il est demandé à ce comité des Sages de « solliciter l’appui » de Joaquim Chissano, qui conserve le titre d’envoyé spécial de la SADC à Madagascar.
« (...) présenter le contexte des interventions antérieures et préciser les questions en suspens, notamment celles concernant les réformes constitutionnelles, les processus électoraux et l’état de droit, conformément au Traité de la SADC », sera ainsi demandé à l’ancien président du Mozambique. Joaquim Chissano est apparu dans le paysage politique malgache durant le processus de sortie de crise et de Transition entre 2009 et 2013. Il était alors le médiateur principal dépêché par la SADC.
Depuis, l’ancien chef d’État est visiblement devenu la personne de référence de l’organisation régionale sur les soubresauts politiques dans la Grande Île.
Feuille de route
Celui qui porte le titre d’envoyé spécial de la SADC à Madagascar a, par exemple, également conduit une délégation de la SADC lors de la mini-crise politique de 2018. Pour en revenir à son rôle de médiateur durant la Transition de 2009 à 2013, sa mission était de faciliter le dialogue entre les protagonistes et de les amener à une solution consensuelle. Son principal fait d’armes a été la signature de la Feuille de route de sortie de crise de l’époque.
Cette fois-ci encore, la Communauté de développement de l’Afrique australe parle de Feuille de route. « Le Sommet a demandé à la République de Madagascar de soumettre un rapport sur l’état de préparation au dialogue ainsi qu’un projet de Feuille de route nationale d’ici le 28 février 2026, suivis de mises à jour périodiques en mai, août et novembre 2026 au président de l’Organe de la SADC », indique le communiqué de la réunion de mercredi.
Dans un communiqué publié le 29 novembre, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a déjà « engagé vivement » les autorités « à élaborer d’urgence une feuille de route consensuelle, claire et véritablement inclusive, assortie d’objectifs de référence clairs et d’un calendrier précis, en vue de l’achèvement rapide du processus de Transition ». Une partie de la classe politique lance également des appels dans ce sens.
Garry Fabrice Ranaivoson
