65E ANNIVERSAIRE DE L’IHSM - Un modèle de réussite pour Toliara et le pays

« La célébration du 65e anniversaire de l’IHSM s’étalera jusqu’en décembre 2026 », a indiqué le directeur de l’IHSM, Gildas Todinanahary.

De station marine à institut de formation en halieutique et sciences marines. Du chemin parcouru pour l’Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) de Toliara. La célébration de ces années d’existence a démarré jeudi dernier par une cérémonie de présentation historique de l’institut et par des sorties de promotion en licence et en master pour soixante étudiants, et ne se terminera qu’en décembre 2026. 

En 1961, c’était la première station marine de Madagascar avec deux petits bâtiments. Le développement de la filière océanologie appliquée et de l’unité de formation supérieure halieutique se poursuit jusque dans les années 80. L’IHSM voit le jour officiellement en 1992, sous l’égide de l’université de Toliara. Il compte aujourd’hui une quinzaine de bâtiments et de laboratoires et forme des cadres, ingénieurs, océanographes et spécialistes en pêche et aquaculture.

« Quelque mille cinq cents étudiants sont diplômés de l’IHSM jusqu’ici. Ils travaillent aujourd’hui dans les quatre coins de l’île et même dans de nombreux pays du monde. Ils forment également de futurs spécialistes en sciences marines en ouvrant des filières de formation dans des universités ailleurs qu’à Toliara », explique Gildas Todinanahary, directeur de l’IHSM. La création d’organismes non gouvernementaux (ONG) et de sociétés de pêche, dont deux grosses références à Toliara, est le fruit des recherches d’étudiants de l’Institut.

Économie

L’IHSM mise beaucoup sur la recherche, en gestion des ressources aquatiques par rapport au changement climatique, en biologie et biotechnologie marines, en valorisation des produits de pêche. Les invités d’hier ont eu droit à des expositions photos qui retracent l’histoire de l’institut, à des visites de laboratoires et du musée qui abrite la richesse de la biodiversité marine et les fameux cœlacanthes, ces poissons qui résident dans les eaux du canal du Mozambique et qui possèdent des «mains-nageoires », un poumon et qui ne pondent pas leurs œufs à l’extérieur. Ce qui fait de cette espèce un «poisson-mammifère ».

Le centre de données océanographiques, un bébé de l’IHSM, a aujourd’hui 25 ans. Il s’agit d’un centre qui enregistre des données sur la dynamique côtière depuis Androka jusqu’à Antsiranana et de Mahajanga à Toamasina.

« L’IHSM se pose comme défi de contribuer à l’essor de l’économie locale et nationale, de par les recherches effectuées par les étudiants et les enseignants. Nous travaillons avec des entités d’accompagnement comme le Pôle intégré de croissance (PIC) pour transformer pratiquement les recherches en produits. De nombreuses start-up sont aujourd’hui sur pied », ajoute le directeur.

Mirana Ihariliva 

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