L’ancienne directrice de la Communication de la Présidence de la République et ex-présidente du conseil d’administration de Madagascar Airlines, Rinah Rakotomanga, a été auditionnée hier au Pôle anti-corruption (PAC) aux 67 Ha. Six personnes sont soupçonnées dans ce dossier, dont son compagnon, interpellé avec elle lundi à Antetezambaro, Toamasina. Tous ont été conduits au siège du PAC vers 9 heures. Toutefois, leurs auditions n’avaient pas encore débuté à la mi-journée, selon une source proche du dossier. Les premiers interrogatoires n’ont commencé qu’en début d’après-midi devant le juge d’instruction. Les auditions se sont poursuivies tard dans la soirée et étaient encore en cours au moment de la mise sous presse.
L’affaire remonte à l’époque où Rinah Rakotomanga dirigeait le conseil d’administration de Madagascar Airlines. Selon les explications du directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), elle est soupçonnée d’avoir favorisé l’attribution de marchés publics au sein de la compagnie nationale. Le dossier porte sur des travaux de réhabilitation réalisés à l’aéroport de Toamasina, pour un montant estimé à environ 600 millions d’ariary. Le marché aurait été attribué à son compagnon, ce qui constitue le cœur du soupçon de favoritisme.
Toujours selon les précisions fournies, un second projet de réhabilitation, cette fois à l’aéroport d’Antsiranana, aurait failli connaître le même scénario, mais l’attribution n’a finalement pas eu lieu.
Arrêtés lundi, Rinah Rakotomanga et son compagnon ont été placés en garde à vue dans les locaux du Bianco depuis mardi. Leur interpellation serait intervenue après le refus de ce dernier de se soumettre à un interrogatoire dans le cadre de l’enquête menée par l’institution anticorruption.
Tsilaviny Randriamanga