QUESTIONS À HAJASOA MAMINARIVO ANDRIAMARO - « Il faut changer notre méthode d’entraînement »

Maminarivo Andriamaro, l’entraîneur des Ladies Makis au Kenya. 

Maminarivo Andriamaro, entraîneur des Ladies Makis à VII, revient sur le parcours de l’équipe nationale au Kenya. Il révèle également l’une des causes de la défaite malgache.

– Les Ladies Makis ont fini quatrièmes de la Coupe d’Afrique de rugby à VII au Kenya. Comment expliquez-vous ce résultat ?

En deux mots, décevant, mais aussi instructif. Décevant, car nous visions au moins le podium. Malheureusement, Madagascar termine quatrième parmi les douze pays engagés, dans un classement dominé par l’Afrique du Sud, intouchable cette année. C’est aussi instructif, car le rugby à VII a beaucoup évolué en Afrique : l’apparition de l’Égypte pour la première fois, le retour en force de l’Ouganda, etc. Si nous voulons rester dans le top 3, il faut changer notre méthode d’entraînement, de manière progressive, sur quatre à six mois avant une compétition, et non pas agir à la va-vite.

– En phase de poules, les Malgaches ont dominé toutes leurs adversaires. Mais face à des équipes plus fortes, tout a basculé. Votre avis ?

Nous avons affronté l’Égypte et la Tunisie en phase de poules. Ce sont deux adversaires à notre portée et la Tunisie n’a jamais battu Madagascar chez les dames. L’Égypte participait à sa première Coupe d’Afrique. En quarts, le niveau s’est élevé, mais nous avons surclassé la Zambie. En demi-finale, nous avons retrouvé le grand favori du tournoi, futur champion, l’Afrique du Sud, largement supérieure et très en avance sur les autres nations.

– Comment expliquez-vous le score de 0-29 contre l’Afrique du Sud ?

Honnêtement, avec l’effectif que nous avions, il était difficile de rivaliser. Les Sud-Africaines sont très fortes physiquement, avec une corpulence se rapprochant de celle des hommes.

Mais il faut dire aussi que six de nos joueuses ont eu un problème de santé: maux de ventre, probablement dus au repas ou à l’eau, je ne sais pas. De plus, Véronique Rasoanekena était diminuée par une blessure au genou. Avec ces soucis, les joueuses n’ont pas pu donner 100 %. Ce n’est pas une excuse, mais il faut le dire : certaines ont dû prendre des médicaments pour atténuer la douleur. C’est facile de critiquer quand on perd, mais perdre contre l’Afrique du Sud n’est pas une honte. C’est une leçon.

– Et pour la troisième place ?

Les Ladies Makis étaient totalement épuisées après la demi-finale. Moralement, elles n’y étaient plus pour la petite finale.

– Certains affirment que vous composez avec des joueuses dont l’âge devient un handicap. Qu’en dites-vous ?

Ce n’est pas exact. Notre effectif comprend des joueuses de 19 à 24 ans. Mais on ne peut pas se passer des expérimentées pour encadrer la relève, surtout dans un tournoi aussi exigeant.

Donné Raherinjatovo

1 Commentaires

  1. Changer de méthodes d'entraînement suppose des connaissances précises sur le rugby à 7 moderne, sur la motricité et les préférences de chacune, sur les techniques de préparation physique et mentale, sur l'apport de la lutte olympique pour l'affrontement au corps à corps,.. Faut former les coachs dans les clubs pour préparer le terrain de l'équipe nationale. Du travail encore et encore ...

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