Le port de Toamasina s’est doté de plusieurs infrastructures pour se protéger contre les vagues. Un dragage de la mer au niveau des quais à conteneurs est également au programme.
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| Le mur en parapet qui borde les infrastructures du port de Toamasina. |
L’extension du port de Toamasina a fait appel aux dernières technologies dans ce domaine. Parmi les premières infrastructures construites au début des travaux, figure le prolongement de 345 mètres supplémentaires de la digue de protection contre les vagues, ou brise-lame. Sa hauteur a également été augmentée jusqu’à 12 mètres afin de se préparer à la montée du niveau de la mer, notamment lors des intempéries et des cyclones.
« Le brise-lame sert à protéger le port contre les vagues et à effectuer les opérations en toute sécurité. Les enquêtes que nous avons menées ont établi que la hauteur maximale des vagues avait atteint douze mètres », explique Julio Rajaonasy, chef du département Travaux neufs à la Société du Port à Gestion Autonome de Toamasina (SPAT).
Outre le fait d’être plus long, le nouveau brise-lame du port de Toamasina ne ressemble plus à l’ancien visuellement grâce aux nouvelles technologies utilisées. On trouve, par exemple, les tétrapodes ou « dolos », aux allures futuristes, qui pèsent 30 et 50 tonnes pièce et affrontent les vagues côté mer. C’est également le cas des blocs de Permex, qui servent à « absorber » l’eau de mer susceptible de franchir le brise-lame.
« Les blocs de Permex sont installés de l’autre côté du brise-lame et remplacent les blocs de béton utilisés auparavant. Ils servent à éviter le basculement de l’ouvrage », précise Julio Rajaonasy.
Priorités
En plus du brise-lame, une protection appelée « mur en parapet » est également construite le long de la plage à l’intérieur du port. Il protège les autres infrastructures contre les vagues, telles que le terre-plein Hastie, la route de connexion qui relie les quais à conteneurs aux zones de stockage, ainsi que le nouveau portail qui sera construit prochainement. Par ailleurs, cinq jetées en béton ont été mises en place tout au long de la rive, près du boulevard Ratsimilaho, afin de gérer les changements de courant marin que le brise-lame allongé peut entraîner.
« Parallèlement au projet d’extension, l’énergie fait également partie des priorités de la SPAT. Les nouvelles sous-stations électriques 1 et 2 sont déjà opérationnelles afin de produire et distribuer l’électricité nécessaire au fonctionnement du port », indique-t-on du côté de la SPAT.
Prévue pour une durée d’une dizaine d’années depuis le démarrage du chantier en 2018, l’extension du port de Toamasina devrait être achevée en 2028. Parmi les travaux majeurs attendus dans les prochains mois, figure le dragage de la mer au niveau des quais d’amarrage des navires. La profondeur au niveau des quais C3 et C4, par exemple, devrait atteindre 16 mètres.
L'Express de madagascar
