PÊCHE - L’UE prête à renforcer sa coopération maritime

L’Union européenne(UE) renforce sa coopération maritime avec Madagascar. L’ambassadeur Roland Kobia et le ministre Chan Kit Waye Jaco ont discuté de l’ouverture du secteur de la pêche.

Visite de courtoisie de Roland Kobia (à gauche) au ministère de la Pêche et de l’Économie.

Le 26 novembre, Roland Kobia, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, a effectué une visite de courtoisie au ministère de la Pêche et de l’Économie bleue (MPEB) à Ampandrianomby. Il y a rencontré le nouveau ministre, Chan Kit Waye Jaco, pour réaffirmer le partenariat vieux de plus de soixante ans entre Madagascar et l’UE.

Lors de cette rencontre, l’ambassadeur a déclaré : « Nous souhaitons accompagner Madagascar dans la gestion durable de ses ressources marines et soutenir le développement de l’économie bleue ». Il a également souligné que l’UE suit de près l’évolution du secteur halieutique et qu’elle reste disponible pour un dialogue constructif.

De son côté, le ministre a présenté les axes prioritaires de son département: « Nous voulons assainir le secteur, lutter contre les monopoles et la corruption, développer l’économie bleue et soutenir l’entrepreneuriat maritime ». Il a aussi insisté sur l’importance de renforcer la gouvernance pour améliorer la vie des communautés de pêcheurs.

Lors de la visite, les deux parties ont également échangé sur l’ouverture progressive du secteur de la pêche, jusqu’à présent dominé par la capture du thon par les flottes européennes. 

Coopération historique

Cet échange a permis de discuter des moyens de diversifier le secteur, de créer de nouvelles opportunités économiques pour Madagascar et de renforcer l’exploitation durable des ressources halieutiques.

La coopération dans le secteur de la pêche entre Madagascar et l’UE existe depuis 1986. Le protocole 2023-2027 autorise 65 navires européens : 32 senneurs à thon et 33 palangriers de surface, pour un tonnage annuel de 14 000 tonnes. La contrepartie financière globale pour quatre ans s’élève à 12,88 millions d’euros, dont 7,2 millions de l’UE et 5,68 millions des armateurs. Un appui sectoriel de 1,1 million d’euros a été mis en place pour lutter contre la pêche illégale et soutenir le développement du secteur.

Pour les mois de novembre et décembre 2025, le ministère a établi un plan d’action ambitieux : « Nous voulons réduire d’un tiers les délais administratifs, augmenter les recettes non fiscales à 36 milliards d’ariary et produire 182 000 tonnes de produits halieutiques, dont 145 000 tonnes pour le marché national ». Parmi les actions concrètes, le ministère prévoit la mise à jour du Code de la pêche, l’attribution de 45 droits d’exploitation, le renforcement des contrôles et le développeent de l’aquaculture.

Grâce à ces initiatives et à la coopération avec l’UE, le ministère entend faire de la mer un moteur de croissance bleue pour Madagascar, tout en élaborant une feuille de route visant à assainir le secteur, diversifier les activités, créer des opportunités pour les pêcheurs locaux et renforcer la valorisation durable des ressources marines.

Irina Tsimijaly

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