Soupçonnés d’avoir assassiné un guide touristique, quatre conducteurs de cyclopousse ont été placés derrière les barreaux mardi à Antsirabe.
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| Patrouille nocturne de la police dans les rues d’Antsirabe. |
En prison. Mardi, quatre conducteurs de cyclopousse ont été placés sous mandat de dépôt après avoir avoué leur implication dans le meurtre d’un guide touristique à Vatofotsy, dans la ville d’Antsirabe.
À s’en tenir aux explications fournies par les autorités de la sécurité publique du Vakinankaratra, l’acte criminel s’est produit dans la nuit du 14 novembre, vers deux heures du matin, près du gymnase. La victime a été frappée à la tête avec un objet tranchant.
Malgré ses blessures, il avait réussi à regagner son domicile avant d’être conduit à l’hôpital par sa famille. Il avait encore pu parler et désigner ses agresseurs, qu’il connaissait, comme étant des conducteurs de cyclopousse.
Menaces
Deux jours plus tard, le 16 novembre, il a succombé à ses blessures. Sa famille a alors déposé plainte et transmis aux enquêteurs les derniers témoignages du guide. Les suspects, qui stationnaient souvent près d’une station-service de Vatofotsy et y passaient la nuit, ont reconnu les faits lors de leur interrogatoire.
D’après les proches de la victime, ces hommes l’avaient régulièrement menacé en lui répétant qu’ils finiraient par le tuer. Cette nuit-là, ils ont mis leur menace à exécution.
« Les fins limiers estiment que le mobile dépasse le cadre d’un simple vol, puisque la victime et ses présumés assassins se connaissaient. La rancune pourrait être une piste, mais la mort du guide rend difficile l’éclaircissement des raisons exactes de ces menaces», indique une source policière.
Toujours en novembre, un autre guide touristique a été victime d’un vol. Sa carte d’identité nationale a été retrouvée du côté de Vatofotsy et remise à la police de Mahazoarivo, ce qui a permis de l’identifier. Les autorités soulignent que les conducteurs de cyclopousse ciblent souvent ceux qui rentrent tard la nuit.
« La majorité d’entre eux, venus de la campagne pour chercher de l’argent en ville, se livrent parfois à des vols, allant jusqu’à dépouiller leurs propres clients. Ce phénomène ternit l’image de la ville d’Antsirabe et appelle chacun à la prudence », conclut la police nationale.
Gustave Mparany
