MALTRAITANCES - Des droits des enfants bafoués

« La malnutrition, l’insécurité et l’accès à une éducation de qualité pour les enfants demeurent des urgences », déplore Maria Raharinarivonirina, présidente de la Plateforme de la Société Civile pour l’enfance, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée hier au stade Alarobia. Elle souligne également qu’une forme de discrimination persiste à l’égard des enfants malgré de nombreuses plaidoiries et interpellations.

« Malgré 30 ans depuis l’adoption des droits des enfants, leur application dans la vie quotidienne reste encore loin d’être effective », continue-t-elle. « Les réformes légales se sont multipliées, mais les violences envers les enfants continuent de faire des victimes. Cette année encore, certains enfants ont été poignardés, tandis que d’autres meurent de malnutrition », enchaîne Maria Raharinarivonirina.

Plus de la moitié de la population de la capitale est composée d’enfants de moins de 18 ans. De nombreux efforts restent à fournir pour améliorer leur quotidien. Plus de cinquante mille élèves issus des écoles primaires publiques bénéficient déjà du soutien de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) en matière d’infrastructures, de santé et de protection de leurs droits. C’est ce qu’a annoncé la mairesse de la ville lors d’une cérémonie organisée au stade Alarobia hier.

Par ailleurs, le non-respect des droits des enfants se manifeste également par le décrochage scolaire. « De nombreux enfants quittent l’école prématurément, souvent à cause du manque d’orientation », indique Netisoa Ramiarimanana, chef de division Études et Conception au Service de l’Orientation Scolaire et Professionnelle au niveau du ministère de l’Éducation nationale. Selon elle, « la connaissance de soi constitue le fondement de la réussite des jeunes. Il est essentiel de comprendre ses goûts, ses spécificités, ses besoins, ses valeurs et ce que l’on souhaite accomplir ».

Mialisoa Ida 

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