D’accord, on s’y fait depuis au moins seize ans. On vit en bonne intelligence avec les coupures d’eau et le délestage. Les 15% de la population qui ont le privilège d’avoir l’eau à la maison se ressemblent à ceux qui passent toute la nuit pour qu’une goutte tombe des bornes fontaines à l’image d’un chien alléché par un régime de banane. Au total, 34% des Malgaches ont accès à l’eau potable, y compris ceux qui vivent à la campagne où on s’approvisionne avec un puits ou des eaux de source.
Mais il est clair qu’on peut se passer de l’électricité avant la découverte de Thales de Millet pendant l’Antiquité et avant que Benjamin Franklin ne crée les premiers objets électrisés et avant que Nicola Tesla et Thomas Edison ne disputent la découverte du courant alternatif. On vivait donc sans ampoule ni machine à café, mais la vie était bel et bien réelle.
En revanche, aucune vie n’est possible sans eau. La sécheresse frappe plusieurs régions du monde surtout en Afrique où les impacts du changement climatique touchent directement la peau et son hygiène. Le tarissement des sources s’aggrave d’une année à l’autre alors que les cyclones et les typhons ne font que passer et emportent tout.
Autrement dit, le black-out total annoncé par les employés de la Jirama aussi bien en approvisionnement en électricité qu’en adduction d’eau ne change pas grand-chose dans le quotidien de la population. Il y eut des manifestations dans certains quartiers, mais il a fallu l’appui de la GEN Z et le coup d’estoc du Capsat pour que les revendications sur le retour de l’eau et de l’électricité soient reconnus et mettent fin à un régime qui avait d’autres chats à fouetter.
Les revendications ne sont pas encore satisfaites, loin s’en faut. Mais réclamer le retour de l’eau et de l’électricité est une chose, priver délibérément la population de ces éléments vitaux à travers des actes de destruction des installations de la Jirama est juste un sabotage voire un… Gen…eaucide.
Réclamer la démission du DG israélien de la Jirama, imposé et payé par la Banque mondiale, en prenant la population en otage, dépasse l’entendement et ne résoudra aucunement les problèmes. Rêver que son salaire mirobolant soit reversé à la caisse de la Jirama est une utopie.
Et on n’a pas fait la lutte pour le changement pour être définitivement privé d’eau et d’électricité. C’est juste une question d’intelligence.
Sylvain Ranjalahy
Pour certains syndicalistes et quelques têtes zélées, toutes tentatives de dévoyer la lutte originelle en prise en otages des abonnés est une forme d'abrutissement.
RépondreSupprimerUn dégât d'image assuré.