ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR - Les cités universitaires continuent à se détériorer

Laza Ismaël, étudiant à Vontovorona, montre l’état déplorable des toilettes et des douches du bloc où il réside.

Quotidien difficile pour les futurs diplômés. Les étudiants continuent de vivre dans des conditions indignes dans les cités universitaires. Les toilettes et douches sont de plus en plus défectueuses, les installations électriques continuent de se dégrader, les chambres ne sont pas entretenues et ces futurs diplômés cohabitent avec des rongeurs. Certains étudiants racontent que lorsqu’ils prennent leur douche ou vont dans les toilettes, des fuites et des infiltrations d’eaux usées depuis l’étage se versent sur eux. « Lorsqu’on est pressé, on n’a pas le temps de reprendre une douche complète, alors on s’essuie et s’assèche, tout simplement », lance Laza Ismaël, étudiant en M1 à l’École supérieure polytechnique d’Antananarivo à Vontovorona. Il déplore l’inexistence d’entretien. « Malgré les 18 000 ariary par étudiant versés chaque année pour l’entretien des campus, les réparations se font rares et les infrastructures continuent de se détériorer », enchaîne-t-il. La majorité des cités universitaires sont en état de détérioration.

Face à cette situation, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres) et la Fondation Viseo ont officiellement lancé hier un Mémorandum d’Entente visant à accélérer la réhabilitation des campus universitaires prioritaires. La première phase du programme cible les sites d’Antananarivo – notamment Ankatso et Vontovorona – ainsi que le campus universitaire de Toamasina (Barikadimy). Ces sites bénéficieront de travaux d’urgence, de réhabilitation structurelle et de mise aux normes de sécurité et de santé publique. Les travaux vont durer sur une période de 24 mois.

Réhabilitation

Les interventions incluront la réhabilitation et la rénovation des blocs sanitaires, l’amélioration et la mise aux normes des installations électriques des bâtiments fragiles, la réparation et la remise en état des toitures, la rénovation des systèmes d’eau et d’assainissement, la rénovation des salles de classe ainsi que l’amélioration et la modernisation des bibliothèques et des infrastructures sportives. « Nous ne pouvons plus accepter que nos futurs ingénieurs, médecins, enseignants, chercheurs de Madagascar, vivent, étudient et dorment dans des conditions qui ne sont pas dignes d’un pays qui veut se développer », a déclaré Moustafa Hiridjee, président de la Fondation Viseo, à l’issue de la cérémonie de lancement.

Miangaly Ralitera

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