Le décrochage scolaire en milieu rural reste un sujet d’inquiétude majeur. Selon l’Unicef, près de 30 % des enfants quittent encore l’école dans les zones isolées. Malgré les efforts pour améliorer l’accès à l’éducation, de nombreux élèves abandonnent dès le primaire ou le début du collège.
« Les causes sont multiples, dont la pauvreté, l’éloignement des écoles, les classes surchargées, le manque de fournitures ou de motivation, » explique Léonie Razafindraketaka, institutrice à Ambalavao, Atsimondrano. « Dans plusieurs villages, les enfants participent aussi aux travaux domestiques ou agricoles, ce qui les éloigne progressivement de la scolarité ».
Selon une source avisée, rencontrée hier, seule une approche multisectorielle permettra d’enrayer le phénomène : « Il faut réduire la pauvreté, améliorer les infrastructures et soutenir davantage les familles vulnérables. » Dans cette optique, le Rotary Club Antananarivo Doyen a renforcé son engagement en faveur de l’éducation en intervenant cette année à Antanamalaza Tsaravoninahitra, un village rural situé à une vingtaine de kilomètres de la capitale. L’action a ciblé les élèves candidats au CEPE de l’EPP Antanamalaza et de l’EP Catholique Antanamalaza.
Les élèves concernés ont reçu des sacs à dos contenant des fournitures scolaires essentielles, ainsi que des collations. Les enseignants, eux, ont bénéficié de matériel pédagogique, dont des cahiers de préparation, des craies et des sujets types d’examen. « Cette initiative vise à limiter le décrochage scolaire et à renforcer les taux de réussite dans cette communauté rurale », insiste Njakarinala Ranarivelo, président du Rotary Club Antananarivo Doyen.
Mialisoa Ida