ÉDUCATION - La suspension de l’enseignement maintenue

Des enseignants manifestent quotidiennement au ministère de l’Éducation nationale à Anosy.

Le bras de fer entre les enseignants et les hautes autorités de l’État se maintient. Les enseignants campent sur leur position, malgré la tentative de la Présidence de la Refondation d’apaiser la situation en les rencontrant, hier, au siège du ministère de l’Éducation nationale à Anosy.

« Nous restons ouverts aux discussions, mais tant que les promesses ne seront pas suivies d’effets, les cours ne reprendront pas », a déclaré Mahatoky, représentant syndical, à l’issue de la réunion.

Ces enseignants admettent toutefois une avancée dans leurs revendications.

Ils ont pu remettre des propositions de protocole d’accord à la ministre de l’Éducation nationale. Une réunion de tous les groupes d’enseignants et de syndicats est prévue ce jour pour une concertation commune. Ce sera lors de cette rencontre que seront comparés et harmonisés les travaux de l’ensemble des groupes afin d’aboutir à une conclusion commune entre toutes les parties prenantes dans le mouvement de revendications.

Ce protocole d’accord contiendra l’ensemble des décisions répondant aux principales revendications et représentera la solution commune entre le MEN, le gouvernement et les enseignants grévistes. Selon les déclarations, il sera signé conjointement par toutes les parties afin de mettre un terme à la crise actuelle.

Fermeture

Une commission de suivi et d’évaluation, composée de représentants de toutes les parties, sera créée pour accélérer la mise en œuvre des engagements contenus dans le protocole d’accord signé.

Cette décision de prolongation de l’arrêt des cours est soutenue par la grande majorité des enseignants. Alors que le lycée d’Andoharanofotsy a déjà rouvert ses portes lundi et que des enseignants de cet établissement scolaire public ont repris leur poste, hier, ils ont tenu une assemblée générale, lors de laquelle ils ont convenu de poursuivre leurs revendications et de fermer l’établissement. D’autres établissements scolaires ont pris la même décision lors d’une assemblée générale, hier, alors que d’autres établissements scolaires avaient déjà pris la même décision lundi.

Les enseignants réclament principalement l’augmentation de leurs indemnités de logement et de craie, la régularisation des situations administratives des enseignants contractuels en attente d’intégration, ainsi que l’ouverture de nouveaux postes budgétaires.

Ces revendications, déjà formulées depuis plusieurs années, n’ont toujours pas trouvé de solution durable. La grogne s’est intensifiée ces dernières semaines, provoquant ces longues suspensions des cours.

Miangaly Ralitera

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