Cop...inage

Ca commence bien. Alors que le monde sportif ballote entre colère et indignation après sa nomination à Ambohijatovo, l’indignation s’en mêle en apprenant que pour sa première sortie internationale, il est allé représenter Madagascar au sommet Cop 30 sur le climat à Belem, au Brésil. Soit celui qui l’a désigné a confondu avec la Copa del Mundo de football, soit le changement réclamé a pris une direction surprenante.

Déjà, il a tout à apprendre dans un département absolument étranger pour lui et doté d’un budget insignifiant dans la loi de finances. Il aurait donc dû batailler ferme pour que les députés revoient cette obole. À moins qu’il ait décidé de s’y résigner et de s’occuper de départements mieux nantis.

D’ailleurs, la participation de Madagascar dans les vingt-neuf Cop précédentes n’a rien apporté. L’environnement et le climat continuent de se dégrader et les petits pays ont beau réclamer les mille milliards de dollars que les principaux pays  pollueurs devaient s’acquitter, décision prise lors de la Cop 21 à Paris. Sitôt élu le président américain Donald Trump a mis une croix sur cet accord de Paris. Il vient de signer avec l’Arabie Saoudite du prince Mohamed ben Salmane un investissement de mille milliards de dollars. Quelle ironie de l’histoire.

L’intérêt et l’efficacité de ce genre de déplacement avec une délégation folklorique doivent être justifiés en cette période de changement. On continue à courir les sommets, les réunions, les forums, les assemblées générales, les rencontres sportives internationales, sans apporter le moindre changement dans les conditions de vie de la population. L’austérité fait partie des principes de la Refondation de la République, elle doit ainsi faire l’économie de ces tourismes politiques. Il faut savoir que ces déplacements coûtent une fortune à l’État avec en moyenne une délégation de vingt personnes pour un séjour de cinq à dix jours. Heureusement, le président de la Refondation de la République n’est pas encore atteint par le virus de ces pèlerinages. Soit il n’a pas encore de passeport, soit il a choisi de montrer l’exemple. Visiblement c’est raté.

Auparavant, on ne manquait pas la moindre occasion alors qu’on était sous le coup de sanctions internationales.

À l’allure où vont les choses, la Refondation a tout l’air d’un simple changement d’acteurs avec les mêmes pratiques. On ne demande qu’à se tromper.

Sylvain Ranjalahy 

1 Commentaires

  1. Étonné à l’Express ?
    Vous semblez avoir une mémoire sélective !,pour cela il suffit de lire certains articles à la "gloire" du et des précédents prézidents ?
    Là, oui vous avez raison !

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