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| Le duo a captivé un public conquis durant une heure de musique classique. |
Dans une salle comble de l’Institut français de Madagascar à Analakely, le 163e concert classique de midi a offert un moment suspendu, réunissant mélomanes et seniors autour d’une heure de musique raffinée. Dès 13 h, Madagascar Mozarteum a présenté deux jeunes talents de la scène classique malgache : Iavy Raobeloson au violon et Sitraka Ramarosandratana au piano, pour un programme aussi varié qu’élégant.
Le duo a ouvert le concert avec Schön Rosmarin de Fritz Kreisler, une valse viennoise légère et pleine de charme, avant d’enchaîner avec plusieurs pièces marquantes du répertoire. Parmi elles, Salut d’Amour, opus 12 d’Edward Elgar, ou encore le célèbre Libertango d’Astor Piazzolla, interprétés avec précision et sensibilité. C’est sur «Por una cabeza» de Carlos Gardel que la prestation s’est achevée, laissant dans la salle une atmosphère d’admiration et de nostalgie.
À chaque fin d’interprétation, le public réagissait d’une même voix, applaudissant généreusement les artistes dont la complicité et la maîtrise ont marqué ce rendez-vous musical. Ces deux musiciens sont déjà bien connus dans le paysage classique malgache. Iavinitiana «Iavy» Raobeloson, violoniste et violoncelliste avec dix ans de pratique du violon et quatre ans de violoncelle, s’est formé auprès de M. Lanto avant de poursuivre une année au Conservatoire National d’Enseignement de Musique et de Danse (CNEMD). Il se produit régulièrement en soliste ou au sein d’orchestres
Parenthèse
Sitraka Ramarosandratana, quant à lui, découvre très tôt le piano auprès de Rindra Ramarosandratana, avant d’approfondir sa technique au cours de musique Ratefy. Passionné, il a déjà participé à plusieurs grandes scènes, notamment le Festival Nosy Be Symphonies et les concerts classiques de midi de Madagascar Mozarteum. Il enseigne aujourd’hui le piano à l’Académie Nationale des Arts et de la Culture.
En réunissant ces deux artistes prometteurs autour d’un programme soigneusement élaboré, le 163e concert classique de midi a rappelé combien la musique sait émouvoir et rassembler. Dans l’atmosphère chaleureuse de l’Institut français, le violon et le piano ont offert une parenthèse lumineuse, laissant au public le désir de prolonger encore longtemps la magie de ce moment.
Cassie Ramiandrasoa
