COMMUNALES - LITIGES ÉLECTORAUX - Les contestations font tache d’huile

Les mouvements de contestation visant des maires élus lors des dernières élections communales se multiplient et gagnent désormais du terrain. Après Ambalavao, dans le district d’Antananarivo Atsimondrano, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ou encore Mitsinjo Betanimena, dans le district de Toliara II, une nouvelle manifestation a éclaté hier à la Commune rurale d’Andoharanofo-

tsy, toujours dans le district d’Atsimondrano. Cette fois, les protestataires réclamaient le départ du maire Henintsoa Rakotoarimanana, dit Tôta. Face à eux, un groupe de partisans s’est mobilisé pour défendre l’élu. La tension est montée d’un cran et un affrontement entre les deux camps a été évité de justesse.

Ces contestations rappellent celles récemment menées au niveau des Fokontany, où les habitants exigeaient le départ de responsables locaux. La différence majeure est que les maires ont été portés au pouvoir par les urnes. Leur révocation obéit donc à une procédure stricte, pouvant conduire à la nomination d’un président de délégation spéciale (PDS), puis à l’organisation d’un nouveau scrutin dans un délai maximum de 120 jours. Si cette vague de revendications venait à faire jurisprudence, le phénomène pourrait rapidement s’étendre à d’autres communes du pays, où de nombreux maires sont déjà contestés depuis leur élection.

Tsilaviny Randriamanga 

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