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| Les députés ont posé des questions sur les problèmes énergétiques de leur district respectaif. |
Hier, à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, Jurice Ralitera, accompagné des responsables de la société Jirama et des représentants de ses fournisseurs, a été convoqué par les députés pour répondre aux interpellations sur la situation de la société d’État. Cette séance, initialement prévue pour obtenir des clarifications sur la gestion et les difficultés de la Jirama, s’est rapidement transformée en une série de doléances des élus.
En majorité, les députés ont profité de l’occasion pour exposer les problèmes rencontrés dans leurs districts respectifs. La diffusion en direct de la séance sur la chaîne nationale a amplifié cette dynamique, donnant un relief public aux demandes locales. De nombreuses interventions ont ainsi repris des sujets déjà abordés lors de la précédente séance d’interpellation du ministre, le 17 novembre, notamment les coupures d’électricité récurrentes, le manque d’infrastructures pour l’acheminement de l’eau et de l’électricité, ou encore le besoin de renouvellement des générateurs défectueux.
Des sujets stratégiques ignorés
Malgré ce détour vers les préoccupations locales, la séance aurait pu être un moment crucial pour obtenir des réponses sur des sujets plus stratégiques. Les députés avaient en effet la possibilité d’interroger les responsables sur les dysfonctionnements de gestion dénoncés par le syndicat de la Jirama et sur les mesures prévues dans le plan de redressement, à l’origine des récentes contestations internes. Toutefois, ces questions essentielles ont été en partie éclipsées par les doléances territoriales.
Par ailleurs, la participation à cette séance a été moins nombreuse comparée à celle organisée il y a une semaine, qui avait réuni six membres du gouvernement. Cette moindre affluence contraste avec l’importance des enjeux pour la société d’État et illustre la tendance des séances d’interpellation à basculer parfois vers des revendications locales plutôt que vers des débats de fond.
Tsilaviny Randriamanga
