ANTSIRABE - Un otage libéré lors d’une opération musclée

Les forces de l’ordre ont libéré à Antsirabe un opérateur économique d’origine indienne victime d’un enlèvement. Cinq ravisseurs ont été neutralisés.

Photo d'archives de la ville d'Antsirabe.

L’entrepreneur d'origine indienne Sabir Bealana, enlevé mercredi après-midi à Antsirabe, a été libéré sain et sauf dans la nuit de jeudi, à l’issue d’une vaste opération des forces de l’ordre. L’intervention, menée par une cellule mixte regroupant Police et Gendarmerie nationales, s’est soldée par la mort de cinq ravisseurs et l’arrestation de quatre autres.

Selon des sources locales, l’homme d’affaires, propriétaire de magasins à Antsenakely et dirigeant d’une société de fabrication de sachets, était retenu dans une villa du quartier de Vatofotsy. Lorsque les policiers et gendarmes ont donné l’assaut, les ravisseurs ont ouvert le feu. Deux d’entre eux ont été abattus sur place, deux autres capturés vivants, tandis que trois ont pris la fuite en voiture.

La traque s’est poursuivie sur la RN7, au sud d’Antsirabe, à Andohanakoho, où les fugitifs ont été rattrapés. Un nouvel échange de tirs a éclaté, au cours duquel les trois hommes ont été tués. Parallèlement, une femme et un homme, employés de l’otage, ont été interpellés à Mahazina, soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement.

Depuis 2019

Ce dénouement intervient moins de quarante-huit heures après le rapt de Sabir Bealana, survenu mercredi vers 16 heures alors qu’il regagnait son domicile à Tsarasaotra. L’affaire avait suscité une vive inquiétude au sein de la communauté indo-pakistanaise, qui n’avait plus été confrontée à de tels kidnappings depuis 2019.

Les proches de la victime, menacés par les ravisseurs, n’avaient pas alerté immédiatement les forces de l’ordre, ce qui a retardé le déclenchement du dispositif anti-kidnapping. 

« Nous avons été prévenus par des personnes d’Antananarivo. Si nous avions été avisés plus tôt, nous aurions pu verrouiller la ville immédiatement », confie une source policière en début d’enquête.

Malgré ce retard, les policiers et les gendarmes affirment avoir redoublé d’efforts pour résoudre l’affaire, qui a mobilisé les équipes d’intervention d’Antsirabe ainsi que des renforts venus d’Antananarivo. L’enquête se poursuit pour déterminer l’ensemble des complicités et identifier tous les membres de ce réseau criminel.

Haja Léo

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