AMENDEMENTS À LA LOI DE FINANCES - La TVA sur le pétrole et l’alimentation animale supprimée

Les députés ont adopté des exonérations de TVA et de droits de douane sur des produits essentiels. Ces mesures visent à alléger le coût de la vie et soutenir l’économie.

Les débats se poursuivaient jusque tard dans la soirée à l’Assemblée nationale.

Le débat sur l’adoption du Projet de loi de finances initiale (PLFI) 2026 s’est poursuivi jusque tard dans la soirée d’hier à l’Assemblée nationale. Au-delà des amendements déjà adoptés en commission, plusieurs modifications substantielles ont été proposées par les députés, notamment en matière de fiscalité appliquée aux produits d’importation jugés essentiels pour les ménages et pour les filières productives.

L’une des mesures phares concerne la suppression de la TVA sur certains produits pétroliers. Le pétrole lampant, dont la TVA sur les produits pétroliers (TVAPP) était initialement fixée à 20 %, voit désormais cette taxe ramenée à 0 % dans la version amendée du texte. Cette décision s’inscrit dans un contexte de hausse généralisée du coût de la vie et vise à alléger les dépenses énergétiques des foyers les plus modestes.

Concernant le gasoil, la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) a été ajustée : elle passe de 285 à 228 ariary par litre. Les députés expliquent cette décision par la volonté de diminuer les coûts de transport et, par ricochet, l’inflation sur les produits de première nécessité.

Allégements fiscaux

Au-delà du secteur énergétique, plusieurs produits stratégiques bénéficient également d’exonérations. Le blé, matière première essentielle pour la production de farine, est désormais exempté de droits de douane et de TVA. Cette décision vise à stabiliser le prix des dérivés céréaliers, dont la hausse récurrente est source de tensions sociales.

Dans le secteur de l’élevage, l’importation de provendes pour volailles voit également la suppression de la TVA initialement fixée à 20 %. Les sous-produits tels que les sons de blé ou de riz importés sont, eux aussi, exonérés de TVA et de droits de douane. L’objectif affiché est de réduire les coûts de production pour les éleveurs et de soutenir la relance de la filière avicole, fortement impactée par la flambée des prix des intrants. 

Les députés ont également supprimé toutes les dispositions qui prévoyaient d’appliquer une TVA de 20 % sur les préparations alimentaires pour nourrissons et enfants en bas âge (purées, bouillies infantiles). La retaxation programmée des compléments diététiques pour enfants, comme les sirops multivitaminés, a elle aussi été annulée. Les élus estiment que ces produits relèvent de la santé publique et ne doivent pas être alourdis par une fiscalité supplémentaire.

Au moment où nous mettions sous presse, les discussions se poursuivaient en séance plénière. Les députés réclament notamment des réaménagements de crédits en faveur de secteurs jugés prioritaires, tels que l’éducation ou l’agriculture. Pour l’éducation, ils revendiquent une augmentation significative du nombre de postes budgétaires, qui est de neuf mille0 dans le PLFI 2026. Ces revendications ont été discutées pendant près de deux heures à huis clos avant la reprise des débats.

Tsilaviny Randriamanga

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