ABE KOJI - AMBASSADEUR DU JAPON - « Madagascar doit améliorer le climat des affaires »

Abe Koji a pris son poste en tant qu’ambassadeur de Madagascar, en novembre 2022.

Une constante. C’est ce qui pourrait qualifier la question de l'amélioration du climat des affaires, à entendre les réponses et les déclarations des représentants diplomatiques sur le sujet. Le sujet est revenu sur la table durant une conférence de presse donnée par Abe Koji, ambassadeur du Japon, à sa résidence, hier. Cet échange avec les journalistes a précédé une réception d’adieu du diplomate qui est sur le départ, après trois ans passés à Madagascar.

Lors de cette conférence de presse, l’ambassadeur Abe Koji a dressé un bilan de la coopération malgacho-nippone. Un partenariat bilatéral qu’il juge « satisfaisant », dans l’ensemble. Il regrette toutefois que le volet économique soit encore limité en souhaitant que cela s'améliore. « Même si le volet économique est encore limité, j'espère que mon successeur va travailler pour attirer plus d'investissements, mais aussi il faut qu'il y ait un effort de la part de Madagascar pour améliorer le climat des affaires », déclare-t-il alors.

Ce n’est pas la première fois qu’un diplomate, notamment un ambassadeur japonais, met l’accent sur la nécessité d'améliorer le climat des affaires dans la Grande Île. Les prédécesseurs de Abe Koji, ces dernières années, se sont déjà exprimés sur ce point.

Prise de décision

 En réponse à la presse, il a mis en avant deux axes d’efforts sur lesquels l’État devrait s’activer pour séduire les investisseurs. Le premier est le volet infrastructure qui concerne l’approvisionnement en énergie et la mobilité, c’est-à-dire les infrastructures routières et même les chemins de fer.

Le second volet est « l'accélération de la prise de décision », comme le note le diplomate japonais. Il reconnaît que le gouvernement « accueille favorablement les investisseurs », mais ajoute cependant que « lorsqu’il faut vraiment entrer dans les opérations (...) des obstacles freinent les investissements dans le pays ». Abe Koji fait ici référence à la lourdeur et la lenteur des procédures administratives et de l’acquisition des autorisations nécessaires à l'opérationnalisation des projets d’investissements.

« Les investisseurs décident sur la base de plusieurs paramètres, mais malheureusement Madagascar n'est pas le seul pays où investir et si Madagascar ne prend pas de décision rapidement, les investisseurs vont aller ailleurs. J'espère qu’avec le nouveau régime, ils vont accélérer les prises de décision », ajoute l’ambassadeur Abe Koji.

Garry Fabrice Ranaivoson

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