Tensions persistantes. Des enseignants dans les établissements scolaires publics annoncent le maintien de leur grève. Ils se disent déçus par les choix opérés au niveau de leur département ministériel.
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| Les internes en médecine maintiennent leur service zéro. |
« La personne nommée à la tête du ministère ne fait pas partie de celles que nous avons proposées. Elle ne vient pas de notre corps », a réagi Mahatoky, président national du syndicat Mitafa, joint hier au téléphone.
La situation est tout aussi tendue dans le secteur de la santé. Le mouvement de grève des internes en médecine et des internes qualifiants se poursuit, entraînant un service zéro dans plusieurs hôpitaux. Au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), les médecins fonctionnaires n’assurent qu’un service minimum, limitant les soins aux urgences vitales. « Avec un effectif restreint, nous ne pouvons pas assurer toutes les interventions chirurgicales. Tant que les internes ne reprennent pas leur poste, la situation restera la même », confie un chirurgien du CHU JRA. Le personnel médical attend désormais la première rencontre avec la nouvelle ministre de la Santé publique pour décider de la suite du mouvement.
Closes
Les agents pénitentiaires maintiennent également leur mouvement. Ils refusent toujours de recevoir de nouveaux détenus, faute de satisfaction de leurs revendications, notamment la création d’un secrétariat d’État dédié à l’administration pénitentiaire. « Une assemblée générale se tiendra demain pour déterminer la suite de nos actions », a indiqué un responsable syndical hier.
Les agences de la Jirama, quant à elles, demeurent closes. Les employés de la société d’eau et d’électricité réclament toujours le limogeage du directeur général, une demande restée sans réponse pour l’instant.
Cette nouvelle composition gouvernementale, censée relancer la machine administrative, peine à convaincre les syndicats. La paralysie des services publics risque de s’enliser.
Miangaly Ralitera
