Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, observés sur le terrain, s’intensifient dans la capitale depuis mercredi. Après une brève accalmie jeudi, les mobilisations ont repris avec intensité hier.
Dans le quartier d’Ankadifotsy, des contestataires ont tenté d’asperger les forces de défense et de sécurité (FDS) avec de l’acide. À Antanimbarinandriana, des tirs de fléchettes artisanales ont visé les mêmes agents chargés de disperser la foule, blessant au passage un journaliste en reportage.
Ces actes, qu’ils soient isolés ou organisés, traduisent une perte de repères dans l’expression de la colère sociale. Face à ces débordements, la riposte s’est durcie. Des grenades lacrymogènes sont lancées sur des attroupements encore pacifiques, parfois même avant le début des rassemblements. Des tirs ont été signalés, notamment près de la maternité de Befelatanana.
Cela a mis en danger des civils non impliqués. Les arrestations musclées tranchent avec les normes habituelles du maintien de l’ordre en contexte de manifestation.
Gustave Mparany