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Des étudiants fatigués de la marche montant dans un véhicule des forces de l'ordre. |
La situation à Mahajanga reste très précaire après le traumatisme laissé par le pillage du vendredi noir dernier. Un faux-semblant d’accalmie règne et la tension est encore ressentie au niveau des habitants.
Des magasins de chaussures et boutiques d’accessoires de mode ainsi que des agences de vente de téléphonie mobile de marque Tecno, la Gastro Pizza près de l’Hôtel de ville et autour du stade de foot sont encore clos, par peur des pillages.
Le magasin Cosmos, une des grandes victimes du saccage, a ouvert une de ses agences épargnées par l’acte de vandalisme, à Mahajanga Be hier.
Les lieux sont bien gardés et surveillés par des éléments armés de la Gendarmerie nationale. Les rideaux métalliques ne sont pas levés et la porte d’entrée est la seule ouverte.
Deux quads et quatre motos neufs volés lors du pillage de vendredi ont été retrouvés et les voleurs ont été épinglés.
« Il est très difficile de cacher ces motos et quads. On a pu facilement les retrouver. Pour ce qui est des autres articles tels que ventilateurs, appareils électroménagers ou autres produits, on ne peut pas penser à les récupérer. Nous sommes ouverts mais avec beaucoup de prudence », a déclaré un agent.
Crainte
Les sacs de sucre volés sont aussi facilement reconnaissables vu leur couleur verte et les inscriptions dessus.
De nombreuses manifestations et concerts sont annulés depuis vendredi et durant le week-end à l’instar de la célébration du 25e anniversaire du Comité régional de l’Ordre des médecins (CROM) Boeny, prévue durant deux jours le week-end dernier à la grande salle et terrain Saint Gabriel à Mangarivotra.
La cérémonie officielle d’ouverture de l’événement a pu démarrer vendredi matin. Mais elle a été suspendue et la suite de la célébration est reportée aux calendes grecques.
En dépit du recul de l’horaire du début du couvre-feu, la circulation et le déplacement des habitants dans la nuit sont réduits en raison de la crainte d’agression et de l’insécurité.
Vero Andrianarisoa