JEUNESSE ET SPORTS - Alain Désiré Rasambany prend les rênes de la Place Goulette

Un nouveau venu dans le monde du sport est devenu, depuis mardi, l’homme fort de la Place Goulette. Alain Désiré Rasambany succède à Abdulah Marson Moustapha au ministère de la Jeunesse et des Sports, dans le gouvernement de la refondation dirigé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo.

Diplômé des hautes études en administration, spécialisé en diplomatie et relations internationales, détenteur d’un MBA en finances, il s’est illustré dans plusieurs missions nationales et internationales. Conseiller spécial du président du Sénat (2019-2021), consultant auprès de la Banque mondiale, du Pnud, de l’Unicef ou encore de la BAD, Alain Désiré Rasambany est un homme d’expérience, plus habitué aux dossiers de développement qu’aux terrains de sport en général.

N’ayant pas d’expérience préalable dans le domaine du sport, le nouveau ministre devra gérer plusieurs dossiers prioritaires liés au développement du secteur. Parmi eux figure l’homologation du stade Barea, un dossier encore en attente de finalisation après plusieurs tentatives précédentes. Au-delà du football, les actions du ministère porteront sur la définition d’une politique nationale du sport et de la jeunesse, ainsi que sur la continuité des programmes en cours. Les changements fréquents à la tête du ministère ont, par le passé, limité la stabilité administrative et la mise en œuvre durable des projets.

« Un ministre de la Jeunesse et des Sports ne doit pas être forcément un grand politicien, mais un homme compétent, visionnaire et moralement intègre », confie Toussaint Rabenala, ancien champion et observateur attentif du sport malgache.

L’efficacité du nouveau ministre se mesurera à sa capacité à replacer la jeunesse au cœur des politiques publiques. Mobiliser les financements hors logique politicienne, utiliser à bon escient les fonds du programme Tafita, et prioriser les besoins réels des athlètes sont autant de défis à relever, avec en viseur déjà les JIOI de 2027 aux Comores.

Le pays attend aussi un programme réaliste : développement d’infrastructures sportives avec les collectivités locales, coopération internationale renforcée, création d’une Académie nationale du sport et de la jeunesse, et mise en place d’un fonds de soutien à la reconversion des athlètes.

La transparence budgétaire, via la publication périodique des dépenses par discipline, pourrait être le premier geste fort d’un ministre qui devra désormais transformer les promesses en actions.

Donné Raherinjatovo

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