Deux hommes ont été interpellés mercredi à Fasan’ny Karàna pour vol avec violence. Des armes à feu et huit millions d’ariary ont été découverts en leur possession.
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| Les armes, l'argent et les amulettes saisis sur les suspects. | 
Dans le tumulte habituel de la gare routière de Fasan’ny Karàna, saturée de voyageurs, de rabatteurs et de taxis-brousse en partance, une opération policière a suscité l’attention mercredi après-midi. Deux individus armés, soupçonnés de vol avec violence, ont été arrêtés.
L’affaire a été déclenchée par le signalement spontané d’un homme, victime de leurs agissements le 10 octobre à Andranomena. Les reconnaissant parmi les passants, il a aussitôt alerté les agents du commissariat de Mahamasina, déployés sur place vers 18 heures. Les policiers, déjà en alerte dans ce lieu de transit particulièrement fréquenté, ont alors placé les suspects sous surveillance avant de procéder à leur interpellation.
L’intervention a été rapide et maîtrisée. Les deux hommes ont été arrêtés sans résistance, mais la fouille qui a suivi a révélé un arsenal dépassant le simple cadre d’un vol opportuniste.
Huit millions d’ariary et un arsenal inquiétant
Un pistolet artisanal, un revolver, six munitions, un couteau à lame large, divers objets mystiques assimilés à des gris-gris et une importante somme d’argent liquide ont été découverts. Ces éléments laissent présager une activité criminelle organisée, voire ritualisée, où la violence se mêlerait à des pratiques occultes.
La somme saisie, estimée à huit millions d’ariary, pourrait provenir d’autres actes délictueux ou servir au financement d’opérations plus vastes.
Le dossier a été transféré sans délai à la Brigade criminelle d’Anosy, chargée de poursuivre les investigations. Les enquêteurs devront déterminer si les armes ont été utilisées dans d’autres affaires et si les suspects sont liés à des réseaux organisés. Des analyses balistiques et des recoupements avec des dossiers en cours sont d’ores et déjà envisagés.
« Les gares routières, lieux de passage et de brassage, font l’objet d’une vigilance particulière, car elles constituent des points névralgiques pour les trafics et les actes de banditisme. La lutte contre l’insécurité urbaine passe aussi par la coopération entre la population et les forces de l’ordre, et par une présence policière renforcée dans les zones sensibles », précise la Police nationale.
Gustave Mparany
