ANOSIBE - Une adolescente blessée au visage

Une adolescente touchée à l’œil droit a été prise en charge par une ambulance, hier à Anosibe. Selon plusieurs témoins, la blessure aurait été causée par une grenade lacrymogène.

La victime juste avant l’arrivée de l’ambulance.

Hier après-midi, les forces de l’ordre ont repoussé des manifestants depuis Antanimbarinandriana à l’aide de tirs de grenades lacrymogènes. La foule s’est dispersée vers Anosibe, où une adolescente a été atteinte en plein visage. Le projectile aurait atteint son œil droit, provoquant une blessure grave.

Sur place, une fumée dense et irritante a rapidement envahi la zone, rendant la respiration difficile et limitant la visibilité. Des cris de détresse se mêlaient aux pleurs, alors que des bénévoles tentaient de contenir l’hémorragie. L’adolescente, consciente mais très choquée, a été transportée d’urgence par ambulance après plusieurs minutes d’intervention.

Un quartier transformé

Pendant ce temps, les forces de l’ordre poursuivaient leur progression. Des blindés avançaient au milieu des gendarmes et policiers casqués. Des caméras de journalistes et de passants filmaient la scène.

Entre le rond-point de la voie ferrée et la passerelle du marché, le quartier avait pris des allures de champ de bataille. Des manifestants avaient dressé des barricades de fortune avec des bacs à ordures renversés, des pneus en feu et des débris, bloquant la chaussée à quatre voies.

Les affrontements se poursuivaient dans un climat de forte tension. Des jets de pierres répondaient aux salves de grenades lacrymogènes, parfois lancées dans des zones où se trouvaient des femmes et des enfants.

Une femme enceinte et un enfant en bas âge ont été incommodés par les gaz, tandis qu’un habitant a été grièvement blessé au bras par un éclat. Les violences ont duré jusqu’en fin d’après-midi, avant de laisser place à une vague d’interpellations.

Gustave Mparany

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