AFFRONTEMENTS PRèS D’UNE MATERNITÉ - Les interventions chirurgicales menacées

Des altercations ont éclaté entre des professionnels de santé et les Forces de l’ordre, samedi, après que ces dernières ont lancé des grenades lacrymogènes aux abords du Centre hospitalier universitaire de gynécologie-obstétrique de Befelatànana (CHU GOB), à Antananarivo. Des soignants ont exprimé leur exaspération et menacé de suspendre les opérations chirurgicales. « Faites encore exploser ! L’hôpital ne réalisera pas d’opération ! Ces détonations provoquent de fortes frayeurs », a lancé un professionnel de santé à l’adresse des Forces de l’ordre, alors que les agents sont allés renvoyer les manifestants de l’enceinte de l’hôpital.

Une autre médecin est sortie pour interpeller directement les agents. « Des patientes qui ne devaient pas encore accoucher ont accouché à cause de vous ! », a-t-elle dénoncé, accusant les explosions répétées qui poussaient les manifestants à se réfugier dans l’hôpital.

Selon plusieurs praticiens, ces interventions policières perturbent gravement le travail des soignants. « Ces explosions près d’un hôpital déstabilisent les équipes médicales, notamment pendant les interventions chirurgicales. Elles accroissent le niveau de stress et réduisent l’efficacité dans la prise en charge des patients. Quant aux gaz lacrymogènes, leurs effets délétères ne sont plus à démontrer », a expliqué un médecin.

Une source auprès du ministère de la Santé publique nuance cependant ces affirmations. Elle assure qu’aucune intervention chirurgicale n’a été suspendue et qu’aucune femme n’a accouché prématurément à cause des événements survenus vendredi et samedi.

Miangaly Ralitera

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