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La fresque murale présentée par le mouvement Nifin’Akanga et Naty Kaly, l’artiste, à la Cité de la culture à Antaninarenina. |
Les voix des victimes de viol, longtemps réduites au silence, commencent enfin à se faire entendre. De plus en plus de personnes, touchées par cette injustice, osent aujourd’hui dénoncer. Le mouvement Nifin’Akanga, qui lutte contre toutes formes de violences, rapporte que sept victimes ont témoigné sur les réseaux sociaux au cours de ce mois. De plus en plus de victimes trouveraient également le courage de porter plainte et de se tourner vers les centres spécialisés qui les prennent en charge. C’était samedi dernier, lors de la présentation d’une grande fresque murale réalisée par l’artiste Naty Kaly, à la Cité des Cultures Antaninarenina, dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes. Cet artiste a lancé un appel fort à cette occasion : « C’est le moment pour les femmes d’oser se lever, de dénoncer et de briser toutes les chaînes et barrières qui les étouffent », a-t-il indiqué.
De son côté, le mouvement Nifin’Akanga rappelle que la honte doit changer de camp : « C’est aux auteurs de violences d’avoir honte, pas aux victimes. Elles ne doivent pas se sentir coupables, mais au contraire, elles doivent avoir le courage de dénoncer ce qu’elles subissent », insiste le mouvement.
Miangaly Ralitera