SAUT EN PARACHUTE MORTEL  - Le rapport d’autopsie au cœur de l’enquête

Le rapport d’autopsie et les constats techniques alimentent l’enquête sur l’accident à Arivonimamo. Les enquêteurs malgaches et français cherchent à en déterminer les causes du drame.

Le rapport de l’enquête sera bientôt remis au président de la République selon le général Lala Sahivelo. 

La commission mixte d’enquête mise en place après l’accident tragique survenu lors d’un saut en parachute à Arivonimamo, fin août, poursuit ses investigations. Trois officiers y ont trouvé la mort et six autres ont été blessés au cours de cet exercice destiné à l’obtention du brevet parachutiste. L’objectif des enquêteurs est désormais de déterminer avec précision les causes réelles de ce drame qui a endeuillé les Forces armées. 

Joint hier par téléphone, le ministre des Forces armées, le général Lala Sahivelo, a confirmé la présence sur le terrain d’experts français issus des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI). Ces derniers ont rejoint l’équipe d’enquêteurs malgaches 48 heures seulement après l’accident. Selon le ministre, l’équipe française est composée de spécialistes en troupes aéroportées, en logistique et en aéronautique. Avec leurs homologues malgaches, ils ont d’abord mené une analyse approfondie des éléments matériels, notamment les parachutes et équipements utilisés lors du saut, afin de vérifier s’ils présentaient une quelconque défaillance technique. 

Des experts français mobilisés

Cette première phase d’investigation étant achevée, les enquêteurs vont désormais orienter leurs travaux vers une dimension médico-légale. « Ils m’ont déjà fait part de leur demande pour l’obtention du rapport d’autopsie, qui sera scruté de près », a confirmé le général Lala Sahivelo. Les conclusions des médecins légistes pourraient en effet éclairer les circonstances exactes des décès et aider à écarter ou à confirmer certaines hypothèses, comme celle d’un traumatisme lié à l’atterrissage ou à un défaut d’équipement. 

Parallèlement à l’analyse des rapports médicaux, les enquêteurs interrogent également les officiers qui ont participé à l’exercice. Ils étaient une trentaine à sauter ce jour-là. Leurs témoignages sont considérés comme essentiels pour reconstituer le déroulement de l’accident. L’une des pistes explorées concerne la responsabilité éventuelle des instructeurs. Ces derniers, français et malgaches, avaient assuré la surveillance au sol, le suivi aérien et l’opération de largage. Les enquêteurs cherchent à savoir si des failles dans l’encadrement ou dans les consignes données auraient pu contribuer au drame. 

Pour l’heure, aucune conclusion officielle n’a été communiquée. Les hypothèses avancées dans les premiers jours, notamment celle d’une rafale de vent imprévisible au moment de l’atterrissage, restent à l’état de supposition. À l’issue de l’enquête, un rapport final sera transmis au président de la République et au Premier ministre selon toujours les précisions du ministre des Forces armées, hier. 

Tsilaviny Randriamanga

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