PILLAGES - Les victimes anéanties

Les pillages survenus au soir du 25 septembre ont laissé derrière eux un traumatisme profond chez les victimes, à Antananarivo. Les témoignages recueillis révèlent l’ampleur des destructions et le désarroi des victimes.

« J’étais totalement anéantie, en constatant les dégâts, ce matin », raconte Vonjy Rambolazafy, responsable du centre commercial à Tanà Water Front.

Des groupes de personnes ont pénétré le lieu, l’un provenait d’Ambodivona et l’autre, d’Ankorondrano, en fin d’après-midi. «Ils ont pris pour cible tous les locaux. Certains venaient juste pour ouvrir les volets des boutiques et magasins, et d’autres, pour piller. Les auteurs des pillages opéraient, sans qu’aucune force de l’ordre n’intervienne », raconte-t-elle. Le saccage a duré jusqu’au matin.

 « Ce qui a été encore plus dur, c’est de les voir piller, ce matin, alors qu’on était là », précise cette source.

Le désarroi des commerçants est palpable. « Tout ce que j’avais construit en 12 ans a disparu en un clin d’œil. C’est douloureux », témoigne un commerçant du Colisée Ampasanimalo.

 Un autre commerçant d’Antanimena annonce, le cœur lourd : « Nos boutiques seront fermées pour un bout de temps. L’une a été vidée à minuit, l’autre aujourd’hui à midi. »

Les victimes appellent à des mesures concrètes pour éviter que de tels événements ne se reproduisent. 

« Il faut absolument que cela ne se reproduise plus. Des forces de l’ordre doivent surveiller et protéger au moins un peu les lieux», insiste Vonjy Rambolazafy.

Ces témoignages mettent en lumière l’ampleur des pertes matérielles et le traumatisme psychologique que ces pillages ont engendré chez les commerçants de la capitale. La reprise s’annonce longue et difficile pour tous.

Miangaly Ralitera

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