IMERINTSIATOSIKA - Le meeting se mue en marche de revendication

La manifestation des députés du Fivoi à Imerintsiatosika n’a pas abouti. Sous surveillance des forces de l’ordre, elle s’est finalement transformée en marche avant de s’achever dans le calme.

Les manifestants ont marché le long de la RN1.

La mobilisation initiée par les députés élus sous la bannière du parti Fivoi à Imerintsiatosika, hier, pour exiger le départ du chef de district d’Arivonimamo, n’a pas eu l’ampleur attendue. Dès les premières heures de la matinée, des dizaines d’éléments de l’État-major mixte opérationnel (Emmo), regroupant gendarmes, policiers et militaires, ont verrouillé l’accès au gallodrome, lieu prévu pour accueillir le meeting initialement programmé à 11 heures.

Vers midi seulement, quelques groupes de manifestants ont commencé à se rassembler le long de la RN1, sous l’œil attentif des forces de l’ordre. Peu avant, celles-ci avaient été réunies par le chef de district, Rojo Razafindralambo, également président de l’Organe mixte de conception (OMC), non loin du site interdit. Rien n’avait filtré de cette réunion.

Trois députés du Fivoi, dont Fidy Bariniaina (élu à Manjakandriana), Harijao Percy Razafimandimby (élu à Ankazobe) et Aimé Pierre Rakotondrabesa (élu à Arivonimamo), ont tenté de négocier leur accès auprès de l’OMC. Mais le chef de district est resté inflexible : « Il s’agit d’une question relevant de la sécurité publique. Aucune manifestation ne peut avoir lieu sans autorisation préalable. Or, aucune demande n’a été déposée », a-t-il tranché dans une déclaration à la presse.

Une marche improvisée sur la RN1

Faute d’accord, les parlementaires se sont retirés sans déclaration. Dans la foulée, une trentaine de manifestants ont commencé à siffler et à brandir des banderoles, aussitôt arrachées par les forces de l’ordre. L’atmosphère était tendue, mais sans débordements majeurs. Après quelques instants d’hésitation, l’un des leaders de la foule a appelé à transformer la mobilisation en marche.

Encadrés de près par les forces de l’ordre, qui régulaient simultanément la circulation déjà fortement perturbée, les manifestants ont pris la RN1 en direction d’Arivonimamo. Cris, slogans et pas cadencés ont marqué cette procession improvisée, observée avec curiosité par les riverains massés le long de la route.

Après quelques kilomètres, la marche a rejoint les autres députés du Fivoi, désormais au complet, avec l’arrivée d’Antoine Rajerison, autre député d’Arivonimamo. Dans une brève déclaration, celui-ci a rappelé l’essentiel des revendications : « Que ceux qui ont failli à leur responsabilité soient démis de leur fonction. C’est ce que nous demandons. Mais, en réponse, on nous empêche de nous exprimer librement », a-t-il dénoncé.

La manifestation, qui n’aura duré qu’une trentaine de minutes, s’est achevée dans le calme. Les participants se sont dispersés chacun de leur côté, sous la surveillance discrète mais constante des forces de l’ordre.

En toile de fond, la contestation vise le chef de district, accusé de bloquer le déblocage du Crédit d’investissement au développement local (Ciad) 2025, un fonds dont la gestion est confiée aux députés. Ces derniers affirment que l’autorisation nécessaire tarde à venir du chef de district. Une accusation que Rojo Razafindralambo rejette fermement, évoquant le non-respect des procédures administratives par les élus concernés.

Tsilaviny Randriamanga

1 Commentaires

  1. En procédant ainsi, le député meneur est-il dans son bon droit ? où joue t-il
    le rôle d'agitateurs ?

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