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Le dépôt du Programme élargi de vaccination où les vaccins anti-HPV sont conservés. |
Cinq cent quarante-sept mille soixante-dix doses de vaccins anti-HPV ont été livrées ce mardi au dépôt de la Direction du Programme élargi de vaccination (DPEV) à Ivato. Avec le soutien de l’Unicef et de Gavi, the Vaccine Alliance, Madagascar a ainsi reçu son tout premier lot.
Dans les prochaines semaines, plus de 2,2 millions de doses de vaccin contre le HPV arriveront dans le pays. Elles permettront de renforcer la lutte contre le cancer du col de l’utérus, considéré comme l’une des principales causes de mortalité chez les femmes.
Du 14 au 18 octobre 2025, Madagascar organisera une campagne nationale de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV). Cette opération ciblera en priorité les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans. Le cancer du col de l’utérus, principalement causé par ce virus, demeure le deuxième type de cancer le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes malgaches.
Le ministère de la Santé publique prévoit de déployer le vaccin dans tous les Centres de santé de base à travers le territoire.
Prévention
Alors qu’en 2013, 2015 et 2019, son introduction était restée limitée à certains districts avant d’être interrompue, les autorités envisagent désormais de l’intégrer au calendrier de vaccination de routine. Cette campagne permettra ainsi aux jeunes filles de 9 à 14 ans d’être vaccinées gratuitement. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le vaccin contre le HPV est sûr, efficace et protège jusqu’à 90 % contre le cancer du col de l’utérus.
« L’administration du vaccin est idéale avant les premières règles ou les premiers rapports sexuels, c’est-à-dire avant toute exposition au virus », explique le Dr Tsinjo Lalaina. En effet, le papillomavirus humain se transmet principalement par voie sexuelle. C’est pourquoi la vaccination préventive, administrée à un âge précoce, offre la meilleure efficacité. Elle stimule le système immunitaire avant toute infection possible et réduit considérablement le risque de développer plus tard un cancer du col de l’utérus.
Pour les personnes n’ayant plus accès à la vaccination, les professionnels de santé recommandent un dépistage régulier.
Mialisoa Ida